Guerre en Ukraine : les USA vont fournir des armes à longue portée à Kiev, annonce Joe Biden
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Guerre en Ukraine : les USA vont fournir des armes à longue portée à Kiev, annonce Joe Biden

Guerre en Ukraine : les USA vont fournir des armes à longue portée à Kiev, annonce Joe Biden

Alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky rend visite jeudi à Joe Biden et Kamala Harris aux Etats-Unis, le président américain a annoncé jeudi une « augmentation » de l’aide militaire à Kiev avec une enveloppe de près de 8 milliards de dollars et de nouvelles munitions à longue portée.

« J’annonce une augmentation de l’aide à la sécurité de l’Ukraine et une série d’actions supplémentaires pour aider l’Ukraine à gagner cette guerre », a déclaré Biden dans un communiqué, qui n’a cependant pas mentionné le feu vert que Kiev espère obtenir pour tirer des missiles à longue portée fabriqués aux États-Unis vers la Russie.

Le président Volodymyr Zelensky a salué cette nouvelle aide, qui, selon lui, aiderait son pays à remporter la « victoire » dans la guerre contre la Russie.

En outre, le président Biden a appelé à un sommet de haut niveau en Allemagne avec 50 pays alliés de l’Ukraine « pour coordonner les efforts » de ces pays dans la défense de l’Ukraine « contre l’agression russe ».

Un « plan de victoire »

Le chef de l’Etat ukrainien doit être reçu plus tard dans la journée par Joe Biden et Kamala Harris, alors que la guerre en Ukraine fait à nouveau son chemin dans la campagne présidentielle américaine, avec de violentes critiques de Donald Trump contre le président Zelensky. Washington avait annoncé la veille une aide militaire de 375 millions de dollars à l’Ukraine.

Volodymyr Zelensky présentera à Washington son « plan de victoire » visant à mettre fin à l’invasion russe lancée le 24 février 2022.

Alors que Kiev cherche inlassablement à convaincre l’Occident de le laisser utiliser des missiles à longue portée contre le territoire russe, le président Poutine a annoncé mercredi une proposition visant à modifier la doctrine de Moscou sur l’utilisation des armes nucléaires.

Il s’agirait d’une réponse à « l’agression de la Russie par un pays non nucléaire mais avec la participation ou le soutien d’un pays nucléaire », a déclaré le président russe.

L’avertissement du Kremlin

Dans un nouvel avertissement russe lancé jeudi, le Kremlin a souligné que ce changement de doctrine russe devait être vu comme un « signal spécifique » adressé à l’Occident.

« C’est un signal qui avertit ces pays des conséquences d’une participation à une attaque contre notre pays avec divers moyens, pas nécessairement nucléaires », a déclaré le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.

Dans ce bras de fer diplomatique, Volodymyr Zelensky a prévenu que les Ukrainiens n’accepteraient « jamais » un éventuel accord de paix avec Moscou qui leur serait « imposé » par les grandes puissances.

Mardi, devant le Conseil de sécurité, il avait appelé à ce que Moscou soit « forcé » à faire la paix, provoquant une réponse cinglante du Kremlin : il est « impossible de forcer la Russie à la paix », selon Dmitri Peskov.

Un soutien dépendant des élections américaines

Moscou, dont les troupes avancent ces derniers mois contre les forces de Kiev, a revendiqué jeudi la prise d’Ukraïnsk, une ville de la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. La conquête du Donbass, le bassin industriel ukrainien qui comprend la région de Donetsk, est la « priorité numéro un » du président Poutine.

Volodymyr Zelensky est bien conscient que le soutien à son pays est largement suspendu après l’élection présidentielle américaine du 5 novembre.

La course s’annonce extrêmement serrée entre Kamala Harris, qui a promis de continuer à aider Kiev en cas de victoire, et l’ancien président républicain Donald Trump. Alors que Joe Biden a annoncé des mesures pour « accélérer le soutien aux forces armées ukrainiennes », son prédécesseur a récemment tenu des propos particulièrement virulents à l’encontre du président ukrainien.

« Nous continuons à donner des milliards de dollars à un homme qui refuse de conclure un accord, Zelensky », a dénoncé mercredi le candidat républicain lors d’un meeting de campagne. « Chaque fois qu’il est venu dans notre pays, il est reparti avec 60 milliards de dollars, je pense que c’est le meilleur vendeur de la planète », a ironisé l’ancien président en Caroline du Nord.

Une rencontre entre Donald Trump, très critique sur les sommes déboursées par Washington pour Kiev, et le dirigeant ukrainien avait été évoquée. Mais cet entretien risque de tomber à l’eau, selon la presse américaine.

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