Selon notre invité Jules Sergueï Fediounine, le nouveau nationalisme russe se divise en deux grands courants : l’un ethnoculturel, l’autre impérialiste. Comment comprendre les ambitions russes et leurs nuances ? Comment Vladimir Poutine est-il devenu le symbole d’un « nationalisme de guerre » ?
Jules Sergueï Fediounine Le nationalisme russe se distingue en deux grands courants. Le premier, dit « stato-impérialiste », met l’accent sur la puissance de l’État, qui est composé d’une population russe composite en termes de culture et d’ethnicité. Ce courant a historiquement dominé en Russie, des tsars à Poutine en passant par Staline. Le deuxième courant est dit « ethnonationaliste » : il prône la primauté du groupe ethnique russe sur l’État, groupe qui constitue aujourd’hui 80 % de la population, en revendiquant la supériorité de ses intérêts. « Ce courant a souvent été considéré comme une force perturbatrice dans la mesure où il pourrait remettre en cause l’intégrité territoriale de la Russie, au nom de cette domination de la population ethnique majoritaire »observe le théoricien des nationalismes.
L’heure du débat
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Selon lui, la guerre en Ukraine a permis à Vladimir Poutine de combiner ces deux grands courants du nationalisme russe. Le discours étatique-impérialiste est mobilisé pour légitimer la puissance internationale de la Russie, tandis que l’ethnonationalisme justifie la protection des populations russophones. « En réalité, l’argument ethno-nationaliste est ouvertement utilisé par Poutine depuis 2014, lorsqu’il a cité, dans son discours en Crimée le 18 mars 2014, le slogan commun aux forces nationalistes depuis la désintégration de l’URSS, à savoir que les Russes constituent le plus grand peuple du monde à être divisé par des frontières politiques. » Avec la guerre en Ukraine, cette approche crée cependant un paradoxe, car, malgré la rhétorique d’une Ukraine russe, les actions sur le terrain témoignent d’une grande violence contre les Ukrainiens, un événement historique. Jules Sergueï Fediounine.
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