Donald Trump a assuré à plusieurs reprises que s’il était élu à l’élection présidentielle américaine, il pourrait mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures.
Son plan consisterait en réalité à céder la Crimée et la région du Donbass à la Russie en échange d’un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.
Une solution loin de convenir à tout le monde.
Suivez la couverture complète
Présidentielle américaine 2024 : un duel Biden-Trump se profile
La guerre entre la Russie et l’Ukraine fait rage depuis plus de deux ans, faisant des dizaines de milliers de morts. Mais selon Donald Trump, il pourrait mettre fin au conflit « dans 24 heures » grâce à un plan secret. C’est en tout cas ce qu’a assuré à plusieurs reprises, lors d’entretiens ou de rencontres, l’ancien président américain, s’il venait à être réélu en novembre prochain.
Jusqu’à présent, il a toujours refusé de dire en quoi consiste ce projet qui concerne l’avenir de la Russie et de l’Ukraine. « Je dirai à chacun d’eux certaines choses que je ne dirai pas au reste du monde, et c’est pourquoi je ne peux pas vous en dire plus », a déclaré le candidat à la réélection, lors d’un entretien accordé en mars à son ancien collaborateur Sebastian Gorka. LE Washington Post cependant, prend conscience du contenu de ce fameux plan secret.
Des négociations mal entamées
De sources anonymes ayant participé aux discussions avec Donald Trump, les médias américains affirment que le plan secret proposé par l’homme d’affaires milliardaire serait de faire pression sur l’Ukraine pour que le pays cède la Crimée et le Donbass à Moscou en échange d’un cessez-le-feu dans cette guerre. En privé, l’ancien président aurait déclaré qu’il croyait que la Russie et l’Ukraine « je voulais une issue » et que les habitants de certaines régions d’Ukraine accepteraient de faire partie de la Russie.
Si la solution semble favoriser la Russie, elle contredirait les précédentes affirmations du pays envahisseur. En septembre 2022, Moscou a effectivement annoncé l’annexion illégale de quatre régions ukrainiennes, Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhia, bien au-delà des frontières du Donbass proposées dans le plan de Donald Trump. De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a refusé à plusieurs reprises tout plan de paix s’il n’impliquait pas un retrait russe de la péninsule de Crimée, illégalement annexée par la Russie en 2014. Par conséquent, le plan de Donald Trump ne devrait pas recevoir l’approbation espérée.
Cette solution est d’ailleurs critiquée même au sein des Républicains. « Je passe tout mon temps à parler de l’Ukraine avec M. Trump. »déclaré au Washington Post Le sénateur Lindsey Graham, ancien opposant de Donald Trump, devenu l’un de ses plus proches alliés. Selon lui, suite à une telle invasion, Vladimir Poutine, « Il doit en payer le prix. Il ne peut pas gagner à la fin. »
-
Lire aussi
Se disant persécuté, Trump se décrit comme un « Mandela des temps modernes »
Dans un communiqué, Karoline Leavitt, porte-parole de la campagne présidentielle de Donald Trump, a assuré en réaction à l’article que « Toute spéculation sur le plan du président Trump émane de sources anonymes et mal informées, qui n’ont aucune idée de ce qui se passe ou de ce qui va se passer. » Sur le réseau social « 100% fausses nouvelles ». Selon lui, « À moins que Donald Trump ne vous l’ait dit, ce ne sont que des spéculations. »