Guerre en Ukraine : cibles en Europe, côtes françaises visées… Des documents secrets révèlent les plans russes en cas de conflit avec l’Occident

L’hypothèse d’un conflit majeur entre la Russie et l’Occident est plus que jamais d’actualité. Une série de documents secrets rédigés entre 2008 et 2014 et examinés par le Le Financial Times révèle les ambitions stratégiques de Vladimir Poutine en cas d’escalade des tensions avec l’OTAN. Mais la Russie anticipe également d’éventuels conflits avec ses alliés actuels, analyse en détail Géo.

LE Le Financial Times Les autorités russes ont révélé lundi 12 août de nouvelles informations cruciales, issues de 29 dossiers militaires secrets russes transmis auparavant par des sources occidentales. Ces archives édifiantes révèlent une série de cibles potentielles envisagées pour les armes tactiques.

Affaiblir l’ennemi

Une carte publiée par le Financial Times révèle un échantillon de 32 cibles de l’OTAN en Europe. La Russie envisagerait donc un conflit avec l’Occident « bien au-delà de ses frontières immédiates avec l’OTAN », expliquent nos confrères. Des attaques de grande envergure pourraient ainsi être lancées par la force navale russe. Selon William Alberque, un ancien responsable de l’OTAN actuellement employé au Stimson Center, que les médias américains ont interrogé, cet échantillon ne représenterait cependant qu’une petite partie des « centaines, voire des milliers, de cibles cartographiées à travers l’Europe incluant des cibles militaires et des infrastructures critiques ».

Une autre option envisagée par Moscou est une « frappe de démonstration », en déclenchant une arme nucléaire dans une zone reculée « en cas de menace immédiate d’agression », avant un véritable conflit, afin d’effrayer les pays occidentaux. La priorité absolue de la Russie est « d’affaiblir le potentiel militaire et économique de l’ennemi ». Des exercices en direction de l’Europe ont déjà commencé, selon le Financial Times.

Enfin, les documents révèlent que Moscou a également élaboré des scénarios en cas de conflit avec ses alliés actuels : la Chine, l’Iran ou la Corée du Nord par exemple. Récemment, des exercices ont été menés dans deux régions frontalières avec la Chine, ont observé des observateurs occidentaux.