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Guerre en Ukraine : ce que l’on sait des pourparlers secrets entre Russes et Ukrainiens

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Avec le Qatar comme médiateur, des négociations secrètes étaient en cours entre la Russie et l’Ukraine pour un cessez-le-feu visant à mettre fin aux frappes sur les infrastructures énergétiques et électriques des deux côtés. Mais l’incursion ukrainienne à Koursk a brusquement interrompu les pourparlers.

Croire à un cessez-le-feu en Ukraine reste un idéal inaccessible. Pourtant, des pourparlers secrets ont lieu entre l’Ukraine et la Russie, selon les révélations du journal Washington Post 17 août. Mais l’incursion ukrainienne dans la région de Koursk, lancée le 6 août, a brutalement brisé tout espoir d’un dialogue immédiat.

Un cessez-le-feu partiel envisagé

Les pourparlers devaient aboutir à une trêve entre Kiev et Moscou, dont l’objectif était de négocier un « accord historique mettant fin aux frappes sur les infrastructures énergétiques et électriques des deux côtés », visant à établir un « cessez-le-feu partiel et un sursis pour les deux pays ».

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Les attaques incessantes de la Russie contre les centrales électriques ukrainiennes suscitent des inquiétudes quant à la capacité du pays à survivre à l’hiver prochain si les bombardements se poursuivent. On estime que l’électricité pourrait être limitée à seulement cinq à sept heures par jour, voire moins, pendant les mois les plus froids. La situation est également préoccupante en Russie. Les raffineries de pétrole sont régulièrement ciblées par les frappes ukrainiennes. LE Mondeles prix de l’essence et du diesel ont augmenté de 8% à 23% dans le pays.

Le Qatar comme médiateur

L’idée de ces pourparlers aurait émergé à la suite de la conférence de paix sur l’Ukraine, qui s’est tenue mi-juin en Suisse. « Le Qatar a proposé d’accueillir les négociations sur l’énergie et a souhaité que la Russie et l’Ukraine y participent afin d’obtenir des résultats concrets et tangibles », selon une source proche du dossier citée par le quotidien. Le mondeLe Qatar, qui a déjà servi de médiateur par le passé, notamment pour la libération d’enfants ukrainiens transférés illégalement en Russie, était censé jouer un rôle clé.

« Après Koursk, les Russes ont hésité », a-t-il déclaré. Washington Post Une source informée des négociations. Un diplomate a confirmé au journal que les responsables russes avaient reporté leur rencontre avec les Qataris après l’offensive. Bien que l’Ukraine ait souhaité envoyer sa délégation à Doha, le Qatar aurait pour sa part refusé d’organiser une réunion unilatérale.

Zelensky avait déjà évoqué l’idée de négociations

En juillet, Volodymyr Zelensky avait pour la première fois ouvert la porte à des pourparlers avec Moscou, affirmant que « des représentants russes devraient participer » au prochain sommet de paix. Pourtant, les révélations sur l’existence de ces négociations secrètes ont provoqué la surprise en Ukraine. L’ancien ambassadeur d’Ukraine aux États-Unis et en France, Oleh Shamchour, interrogé par Le mondeIl a critiqué cette confidentialité, estimant que « rendre leur existence secrète en temps de guerre est totalement inapproprié ». Selon lui, « ce sont des questions cruciales pour la société ukrainienne » et elle a « le droit de connaître notre position et nos attentes ».

La Russie nie

Côté russe, la position officielle reste inchangée. Moscou continue d’exiger la capitulation de Kiev. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a catégoriquement démenti l’existence de telles négociations. « Aucune négociation directe ou indirecte entre la Russie et le régime de Kiev sur la sécurité des infrastructures civiles critiques n’a eu lieu, aucune n’est en cours », a-t-elle déclaré le 18 août. Il n’y a « rien à discuter » avec l’Ukraine, a-t-elle conclu.

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Une position confirmée par Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique du Kremlin : « Nous ne discuterons pas ». Selon lui, les propositions de Vladimir Poutine, qui exigent le retrait des forces ukrainiennes des quatre régions annexées par Moscou, « n’ont pas été annulées », mais un processus de négociation serait « totalement inapproprié à l’heure actuelle ».

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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