Guerre en Ukraine : ce que l’on sait de l’incendie de la centrale nucléaire de Zaporizhia, désormais éteint
Un incendie s’est déclaré dimanche soir à la centrale nucléaire de Zaporizhia, sous contrôle russe.
L’incendie, désormais éteint, a endommagé une des tours de refroidissement et des équipements, selon Energoatom.
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Zaporijia : la centrale nucléaire ukrainienne cristallise les tensions
Un incendie s’est déclaré dimanche 11 août au soir à la centrale nucléaire de Zaporizhia, située dans l’oblast de Zaporizhia et sous contrôle russe depuis mars 2022. Il a été déclaré éteint ce lundi matin par Vladimir Rogov, chef de l’administration russe à Zaporizhia. Voici ce que l’on sait, et ce que l’on ne sait toujours pas.
Dégâts sans risque nucléaire
L’incendie s’est déclaré vers 21 heures dans le système de refroidissement de la centrale de Zaporijia, endommageant l’une des deux tours de refroidissement et d’autres équipements, selon la compagnie nucléaire ukrainienne Energoatom. Ce qu’a confirmé son homologue russe Rosatom, qui a précisé dans un communiqué relayé par TASS que cette tour n’était pas fonctionnelle.
Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui dispose d’une équipe sur place, « Il n’y a aucun impact sur la sécurité nucléaire » tandis que les six réacteurs sont à l’arrêt. « Il n’y a aucun risque d’explosion de vapeur ou d’autres conséquences », selon le ministère ukrainien de l’Intérieur, qui dit surveiller « soigneusement » la situation à Zaporizhia. De son côté, l’organisme de l’ONU exige « accès immédiat » à la zone « afin d’évaluer les dégâts » et de « déterminer la cause possible de cet événement. » Ce qu’elle a obtenu ce lundi matin, puisque ses équipes ont procédé à une inspection de la tour en feu.
« Un impact d’objet » à l’origine ?
Pour l’heure, l’origine de l’incendie reste inconnue, mais ne semble pas être accidentelle. Sur LCI, le directeur de l’AIEA est revenu sur les conditions dans lesquelles cette tour de refroidissement a pris feu. Selon les informations dont dispose l’AIEA« Il y aurait eu un impact d’un objet, peut-être un drone, qui aurait déclenché une charge explosive. A l’intérieur de cette tour de refroidissement, c’est l’endroit où la chaleur résiduelle de l’eau s’évapore, il y a toute une série de cloisons en plastique inflammables qui auraient pris feu. Cela explique la quantité de fumée. » UN « hypothèse probable » pour Rafael Grossi, qui évoque un « « accident grave » Et « un épisode qui porte atteinte à l’intégrité physique de la centrale ».
Kyiv et Moscou se renvoient la balle
Kiev et Moscou se rejettent donc la responsabilité l’un sur l’autre. Les forces russes ont incendié « un grand nombre de pneus d’automobile dans les tours de refroidissement », a dénoncé Yevhen Yevtushenko, le chef de l’administration militaire de Nikopol, citant des sources de l’autre côté de la rivière.
Cité par le L’Indépendant de Kyivle responsable ukrainien le voit « une provocation ou une tentative de créer la panique dans les localités situées sur la rive droite de l’ancien réservoir. » Pour Rosatom, « Cette attaque peut être qualifiée d’acte de terrorisme nucléaire par les autorités ukrainiennes. » La Russie accuse l’armée ukrainienne d’avoir provoqué l’incendie en bombardant la ville voisine d’Enerhodar.