Quelque 42 000 congolais ont déjà traversé la frontière pour se réfugier avec leur voisin burundien. Ce dernier, qui soutient la République démocratique du Congo politiquement et militairement, se retrouve en première ligne contre le conflit actuel dans le sud du Kivu.
Publié le 24 février 2025
Publié le 24 février 2025
Lorsque le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti plusieurs fois – le dernier, le 21 février, contre le risque de « Conflit régional de conflit » Entre le Rwanda et la RDC – tout le monde a saisi ce qui était le premier concerné par la formulation tacite: le Burundi. Déjà, plus de 42 000 congolais ont traversé la frontière constituée par la rivière Rusizi, selon le représentant du Haut Commissariat pour les réfugiés au Burundi, Brigitte Mukanga-Eno.
Entre le Rwanda et le Burundi, les relations sont notoirement exécrables, depuis plusieurs années. Cela fait un an que le pouvoir de Gitega – la capitale du Burundi depuis 2019, même si la ville principale reste Bujumbura – a décidé de fermer toute la frontière avec le voisin du Nord, malgré les liens qui unissent les populations frontalières.
Le président burundien, une preuve ndayishimiye, avait ensuite accusé Paul Kagame d’avoir accueilli des membres du groupe de résistance pour un état de droit au Burundi (Red-Tabara) à son territoire, constitué par les protagonistes de la tentative de coup d’État. Né: en fait, le Tabara rouge se trouve dans la province du sud du Kivu.
« Nous n’accepterons pas d’être tués comme les congolais », explique le président du Burundi
Précisément, le sud du Kivu, qui s’étend des rives du lac Kivu à celles du lac Tanganyika, longe toute la frontière entre la RDC et le Burundi. Et le groupe armé du M23, soutenu par l’armée rwandaise, poursuit ses progrès qui semblent inexorables.
Après Goma fin janvier, Bukavu, la capitale de South Kivu, est tombé presque sans résistance le 16 février. Quelque 10 000 soldats burundiens seraient dans la RDC pour soutenir son armée (FARDC), que Paul Kagame a été dénoncé depuis plusieurs semaines . Discrement, le Burundi a commencé par un retrait de ses soldats.
À partir de maintenant, les intentions du M23 et de l’armée rwandaise sont incertaines: est-ce une question de poursuivre les opérations en RDC ou de s’orienter vers le Burundi, distant seulement quelques dizaines de kilomètres? Les conséquences d’une extension du conflit s’avéreraient catastrophiques pour toute la région, d’autant plus que les forces nationales de défense du Burundi (FDNB) sont bien formées et supervisées et ont une solide expérience militaire. Tout à fait l’opposé de la FARDC, extrait par la corruption et mal supervisé par les officiers dont les intérêts sont très souvent personnels.
Le 11 février, Evariste Ndayishimiye s’était adressée aux Burundiens en ces termes: « Vous savez que notre mauvais voisin (Rwanda – note de l’éditeur) nous prépare mal. Mais si nous sommes attaqués, nous nous défendrons! (…) Nous n’accepterons pas d’être tués comme les congolais, ces hommes vivants qui sont abattus comme des chèvres !
Pour la première fois, le 21 février, les Nations Unies ont condamné le Rwanda, à savoir pour son soutien au M23 et la guerre a mené dans la RDC depuis début janvier. Mais, en l’absence de sanctions réelles, en particulier de la part de l’Union européenne et principalement de la France, qui s’en tient aux condamnations de la façade, il ne fait aucun doute que Paul Kagame va pousser son avantage. Avec un passage à un conflit régional, dont le Burundi serait le prochain protagoniste.
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