Guerre. Ce qu’il faut retenir du sommet en Suisse pour la paix en Ukraine
Le premier sommet sur la paix en Ukraine s’est terminé ce dimanche en Suisse, sans la Russie ni la Chine. Voici ce qu’il faut retenir de la déclaration finale, soutenue par la grande majorité des plus de 90 pays représentés.
Une guerre russe
La Russie est tenue pour responsable du déclenchement de cette guerre contre l’Ukraine en février 2022 et le document final du sommet souligne les conséquences dévastatrices du conflit en appelant à son règlement « global ». « La guerre en cours menée par la Fédération de Russie contre l’Ukraine continue de provoquer des souffrances humaines et des destructions à grande échelle, ainsi que des risques et des crises aux répercussions mondiales », indique le communiqué.
Intégrité territoriale
Les pays signataires « réaffirment leur soutien aux principes de souveraineté, d’indépendance et d’intégrité territoriale de tous les États, y compris l’Ukraine, à l’intérieur de leurs frontières internationalement reconnues ». La Russie contrôle actuellement près de 20 % du territoire ukrainien, dont la Crimée, annexée en 2014.
Enfants et prisonniers
Le document comprend également un appel au plein échange des prisonniers de guerre et au retour en Ukraine de milliers d’enfants déportés vers la Russie et les territoires qu’elle contrôle. Kiev accuse Moscou d’avoir kidnappé près de 20 000 enfants depuis le début de son invasion. Le Kremlin prétend les avoir déplacés pour leur propre protection. « Tous les prisonniers de guerre doivent être libérés en échange complet », indique le communiqué final. « Tous les enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement, ainsi que tous les autres civils ukrainiens illégalement arrêtés, doivent être renvoyés en Ukraine », ajoute-t-il.
Sûreté nucléaire
Le sommet a demandé que la centrale nucléaire de Zaporizhia, la plus grande d’Europe, actuellement sous contrôle russe, soit placée sous le contrôle « total et souverain » de l’Ukraine. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a mis en garde à plusieurs reprises contre le risque d’un accident nucléaire majeur depuis que l’armée russe a repris cette centrale au début de la guerre. « Les centrales et sites nucléaires ukrainiens, y compris la centrale nucléaire de Zaporizhia, doivent fonctionner en toute sécurité sous le contrôle total de l’Ukraine », indique le communiqué final. Les pays signataires ont également exprimé leur inquiétude quant à la possibilité de recourir aux armes nucléaires. « Toute menace et toute utilisation d’armes nucléaires dans le contexte de la guerre en cours contre l’Ukraine sont inacceptables », indique le texte.
La sécurité alimentaire
« La sécurité alimentaire ne doit en aucun cas être utilisée comme une arme. Les produits agricoles ukrainiens doivent être livrés librement et en toute sécurité aux pays tiers intéressés », indique le document. L’Ukraine est l’un des principaux exportateurs mondiaux de céréales, mais l’invasion russe a entravé ses exportations via la mer Noire, devenue une zone de guerre. « Une navigation marchande libre, complète et sûre, ainsi que l’accès aux ports de la mer Noire et de la mer d’Azov, sont essentiels », peut-on lire. « Les attaques contre les navires marchands dans les ports et sur leurs routes maritimes, ainsi que contre les ports civils et leurs infrastructures, sont inacceptables », ajoute le communiqué.
Inclure la Russie
Le document suggère également que les futures négociations sur un plan de paix devraient inclure la Russie. « Nous sommes convaincus que pour parvenir à la paix, l’implication et le dialogue de toutes les parties sont nécessaires », affirment les pays signataires. Les participants au sommet « ont décidé de prendre des mesures concrètes à l’avenir dans les domaines mentionnés ci-dessus, avec la participation des représentants de toutes les parties. »