Son discours était attendu. Le nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a prononcé ce mercredi son premier discours, au lendemain de sa nomination à la tête de la milice libanaise. Sans surprise, le nouveau dirigeant s’est déclaré déterminé à poursuivre le « plan de guerre » de son prédécesseur, Hassan Nasrallah, tué le mois dernier par Israël.
« Mon plan d’action s’inscrit dans la continuité du plan d’action de notre leader, Sayyed Hassan Nasrallah », a-t-il déclaré dans son premier discours préenregistré. « Comment est-il possible qu’il y ait 43 000 morts à Gaza, des bombardements de tentes, 100 morts d’un coup à Jabaliya, etc. ? ne fait réagir personne au monde ? Ils veulent que nous nous rendions mais ce ne sera pas le cas, même si l’affrontement est douloureux », a-t-il insisté, tout en se disant prêt à un cessez-le-feu sous « conditions ».
« Nous sommes prêts pour une longue guerre »
Le nouveau chef du Hezbollah assure que la milice libanaise « ne se bat pour aucun agenda mais pour protéger le pays, soutenir les Palestiniens, empêcher le contrôle israélien et américain du pays ». Au passage, il indique que si « l’Iran soutient » ce projet, Téhéran « ne veut rien en retour ». « Ce n’est pas lui qui mène son combat à travers nous, et nous accueillerons favorablement tout soutien de n’importe quel pays arabe pour mener notre combat », a-t-il assuré.
Malgré les nombreuses frappes israéliennes qui se poursuivent sur le sol libanais, le Hezbollah se relève des « coups douloureux » de l’Etat hébreu, affirme-t-il. La milice « a commencé à récupérer et à pourvoir les postes vacants » des responsables tués, a assuré Naïm Qassem. « Que personne n’ait peur pour nous », prévient-il.
« Nous avons l’expérience et les moyens nécessaires, et sommes préparés pour une guerre longue », a-t-il poursuivi, jugeant que le Hezbollah pourrait continuer à combattre avec Israël « pendant des mois ». Dans le même temps, l’armée israélienne a annoncé avoir « éliminé » le numéro deux de l’unité al-Radwan, la force d’élite du Hezbollah, dans la région de Nabatiyé, au sud du Liban, plus d’un mois après avoir tué son chef.