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Guerre à Gaza : un convoi de l’ONU arrêté par l’armée israélienne, comment Netanyahu cible les humanitaires

Quelques heures avant que l’armée israélienne n’attaque la zone humanitaire d’Al-Mawasi à Khan Younis dans la bande de Gaza, dans la nuit du lundi au mardi 10 septembre, « tenu en vue » Un convoi de l’ONU identifié comme tel circulait depuis plusieurs heures, lundi 9 septembre, a indiqué le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Stéphane Dujarric. Le convoi devait participer à la campagne de vaccination contre la polio dans l’enclave palestinienne lorsqu’il a été stoppé au checkpoint d’al-Rachid.

Le porte-parole d’Antonio Guterres a assuré que le convoi de plusieurs agences de l’ONU, dont l’agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) « a été arrêté par les forces israéliennes » alors qu’il avait toutes les autorisations nécessaires. L’équipe de 12 employés de l’ONU a été informée « que les forces israéliennes voulaient interroger deux membres du convoi »il a dit. « La situation a rapidement dégénéré, les soldats pointant leurs armes directement sur notre personnel dans le convoi, les véhicules de l’ONU ont été encerclés par les forces israéliennes et des coups de feu ont été tirés. ».

Des chars israéliens et un bulldozer se sont alors approchés, « pousser les véhicules de l’ONU devant et derrière, compactant le convoi » a ajouté Stéphane Dujarric, soulignant que les employés ne pouvaient pas sortir des véhicules en toute sécurité. « Le convoi a été maintenu sous le feu des balles pendant que de hauts responsables de l’ONU contactaient les autorités israéliennes pour tenter une désescalade. » Et « Après sept heures et demie au poste de contrôle, le convoi est retourné à sa base sans avoir pu mener à bien sa mission humanitaire »il a dénoncé : « Cela aurait pu se terminer en tragédie. »

« Le comportement des forces israéliennes sur le terrain met en danger la vie de notre personnel »

« Le comportement des forces israéliennes sur le terrain met en danger la vie de notre personnel »Le porte-parole a également déclaré, déplorant un événement qui est« Le dernier exemple en date de dangers et d’obstacles inacceptables » aux opérations humanitaires dans le territoire palestinien.

Après avoir également rapporté les faits, le commissaire général de l’UNWRA, Philippe Lazzarini, a indiqué lundi 9 septembre sur X (ex-Twitter) que « Tout le personnel et les membres du convoi sont désormais libérés et de retour en toute sécurité à la base de l’ONU ». Et de déplorer : « Le personnel de l’ONU doit être autorisé à exercer ses fonctions de sécurité et être protégé à tout moment, conformément au droit international humanitaire. »

Le respect du droit humanitaire est également exigé par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine, qui a réagi de la même manière, sur X, indiquant que ce qui s’appliquait à tout le personnel de l’ONU s’appliquait également à Gaza.

Des travailleurs humanitaires attaqués par l’armée israélienne

Mais il existe de nombreux précédents à de telles attaques de la part de l’armée israélienne. Un véhicule du Programme alimentaire mondial a été la cible de plusieurs tirs à un autre poste de contrôle militaire israélien à Gaza fin août. En mai, un employé indien de l’ONU a été tué lorsque son véhicule a été touché.

Des travailleurs humanitaires de diverses ONG ont également été victimes de cette attaque. En avril 2024, sept travailleurs humanitaires et leurs chauffeurs palestiniens de l’ONG World Central Kitchen ont été visés par une frappe israélienne sur leur véhicule, dans le cadre d’une opération internationale visant à livrer de la nourriture à une population palestinienne confrontée à la famine.

Dans un rapport publié en mai 2024, l’ONG internationale de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) a fustigé les frappes à Gaza contre les travailleurs humanitaires, appelant déjà à la fin des « attaques illégales »Six mois plus tard, les exactions contre l’ensemble de la population, y compris les travailleurs humanitaires, continuent.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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