Les espoirs avaient commencé à naître au cours du week-end. Ce lundi après-midi, Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, estime que la proposition de Joe Biden pour Gaza est « incomplète », selon le porte-parole du gouvernement.
« La proposition présentée par le président Biden est incomplète », a déclaré le porte-parole David Mencer, citant les commentaires de M. Netanyahu. Le Premier ministre a également estimé que « la guerre cesserait dans le but de récupérer les otages » avant de poursuivre les discussions sur la manière d’atteindre l’objectif de guerre consistant à éliminer le Hamas, a-t-il ajouté. « Les allégations selon lesquelles nous avons accepté un cessez-le-feu sans que nos conditions soient remplies sont incorrectes », a déclaré Netanyahu dans un communiqué distinct envoyé par son bureau.
Dévoilée vendredi dernier par le président américain Joe Biden, la feuille de route proposée par Israël prévoyait dans une première phase un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, la libération de certains otages, dont des femmes et des malades, et les prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Toujours les mêmes différences
Les contours de la deuxième phase devaient être négociés au cours de cette première période, qui devait durer « aussi longtemps que le Hamas respectera ses engagements ». Si les négociations devaient s’éterniser au-delà de cette limite, le cessez-le-feu temporaire serait prolongé en conséquence. Et, selon le président américain, elle aurait pu devenir « permanente » puisqu’en cas de négociations concluantes en phase 1, il fallait que les combats s’arrêtent définitivement et que tous les Israéliens encore détenus à Gaza rentrent chez eux, y compris les soldats israéliens. Une feuille de route jugée « positivement » par le mouvement islamiste palestinien.
Mais les points de friction sont restés les mêmes. Le Hamas a réitéré ses exigences en faveur d’un cessez-le-feu permanent et d’un retrait total d’Israël de Gaza. Tandis que Benjamin Netanyahu a affirmé samedi que les « conditions » pour parvenir à un « cessez-le-feu permanent » n’avaient pas changé et incluaient la « destruction » du mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, ainsi que la « libération de tous les otages ».