Guerre à Gaza : le Hamas prêt à négocier le sort des otages en l’absence de cessez-le-feu permanent
Le Hamas prêt à reculer sur l’une de ses lignes rouges. Le mouvement islamiste palestinien a accepté de négocier la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens en l’absence d’un cessez-le-feu permanent, a déclaré dimanche l’un de ses hauts responsables.
« Le Hamas a exigé qu’Israël accepte un cessez-le-feu complet et permanent comme condition préalable à toute négociation », a-t-il déclaré. « Ce point a été surmonté, les médiateurs s’engageant à ce que tant que les négociations se poursuivront, le cessez-le-feu restera en vigueur ». « Le Hamas a retiré sa condition d’un cessez-le-feu permanent et a accepté d’entamer des négociations », a-t-il déclaré, alors que les efforts de médiation sont relancés pour parvenir à un cessez-le-feu.
Selon le haut responsable, le Hamas a informé les médiateurs qu’il souhaitait voir trois étapes : d’abord, l’entrée à Gaza de 400 camions d’aide par jour, puis le retrait de l’armée israélienne du « couloir de Philadelphie et du point de passage de Rafah », qui sont situés entre le sud de Gaza et l’Egypte, et ensuite une « phase finale » consistant notamment en un retrait complet du territoire palestinien.
Discussions en Egypte
« La balle est dans le camp des Israéliens. S’ils veulent parvenir à un accord, il y aura très probablement une issue », a déclaré cette source, estimant que les pourparlers pourraient durer « deux à trois semaines », « si Israël ne bloque pas les négociations comme il l’a fait auparavant ». Le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, avait annoncé mercredi de nouvelles « idées » pour mettre fin à la guerre, relançant le marathon diplomatique.
Des émissaires israéliens reviendront à Doha dans les prochains jours pour des discussions avec les médiateurs qataris, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, soulignant la persistance de « divisions » avec le Hamas. Selon le média égyptien Al-Qahera News, des discussions ont commencé en Egypte.
Le haut responsable du Hamas a déclaré dimanche qu’il n’y avait « pas encore de date » pour la visite d’une délégation du Hamas en Egypte. Il a ajouté que la Turquie faisait également « de gros efforts ». « Une délégation de haut rang s’est rendue en Turquie pour des entretiens la semaine dernière », a-t-il ajouté.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a fait 1.195 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une offensive militaire de grande ampleur dans le territoire palestinien qui a fait 38.153 morts palestiniens, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007. Au total, 116 personnes enlevées le 7 octobre sont toujours détenues dans la bande de Gaza, dont 42 sont mortes, selon l’armée israélienne.