grosse déception pour les Français, tombés dans le piège du Brésil et à nouveau éliminés en quart de finale
Après sa défaite contre la Seleçao samedi à Nantes, l’équipe de France compte désormais sept éliminations aux portes du dernier carré lors des huit derniers tournois majeurs.
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La malédiction a encore frappé. Favori de son quart de finale face au Brésil, l’équipe de France a de nouveau connu les affres de l’élimination à ce stade d’une compétition majeure, samedi 3 août, après une courte défaite concédée en fin de match (0-1) à Nantes. Un énième crève-cœur pour cette sélection française, qui rêvait de décrocher à domicile la première médaille olympique de son histoire.
Celle-ci risque pourtant d’être particulièrement dure à avaler. Alors que la domination des Bleues se faisait de plus en plus forte sur le but brésilien en seconde période, on imaginait mal comment les Auriverdes pourraient ébranler des Françaises au bilan immaculé dans la confrontation. Et pourtant, le coup est venu suite à une mésentente entre Elisa De Almeida et Griedge Mbock, profitant de Gabi Portilho pour crucifier Constance Picaud, titulaire du soir dans les buts (82e, 0-1).
Une juste récompense pour l’audace de la milieu de terrain, qui était déjà passée tout près de marquer sur une première erreur de Wendie Renard plus tôt (64e), et qui a ensuite heurté le poteau lors des 16 minutes de temps additionnel. Le plan des Sud-Américaines – l’antithèse d’un football bercé par la samba – était simple mais bien ficelé : déjouer les Bleues à coups de crampons – et il a fini par fonctionner.
Dans la douceur de la Beaujoire, à guichets fermés (environ 33 000 personnes), le public canarien a joué à plein son rôle, forçant sa nature à accompagner d’une vive clameur chaque menace proférée contre le camp jaune et vert. Sans oublier de huer la multitude de fautes et de temps-morts qui ont ponctué un jeu volontairement haché par la Seleçao.
En première période, Sakina Karchaoui avait eu l’occasion de punir cette agression avec un penalty obtenu par Delphine Cascarino, coupée dans la surface (12e). Mais c’était sans compter sur une attente de plus de trois minutes pour un contrôle vidéo à l’issue duquel sa tentative était repoussée par la gardienne adverse (16e).
Début d’un nouveau scénario cauchemardesque qui a ensuite vu les joueuses françaises heurter les poteaux à deux reprises avec une tête de Griedge Mbock sur la barre transversale (41e) et un centre de Sakina Karchaoui (70e). Entre-temps, Marie-Antoinette Katoto avait été tout près d’endosser le costume d’héroïne d’une tête (60e). En vain.
Déjà éliminée en quarts de finale lors du dernier Mondial en 2023, l’équipe de France n’ouvrira pas son palmarès sous les ordres d’Hervé Renard. En fin de contrat après seize mois à son poste, le sélectionneur prend sa retraite sur cet échec, alors que les Brésiliens disputeront la demi-finale à Marseille contre l’Espagne. Douze ans plus tard, la frustration de la quatrième place à Londres n’est toujours pas apaisée par une épopée réussie.