Grippe et Covid : circulation du virus, couverture vaccinale, fausses croyances… tous les enjeux de la nouvelle campagne vaccinale
La campagne commune de vaccination contre la grippe saisonnière et le Covid-19 a débuté mardi 15 octobre dernier. Cette année, plus de 17,2 millions de personnes sont invitées par l’Assurance Maladie à se faire vacciner contre ces deux virus, alors que la couverture vaccinale lors de la saison 2023-2024 était insuffisante. , gêné par des idées préconçues.
La pandémie de Covid-19 est derrière nous, mais le coronavirus, qui a mis la planète à genoux, est toujours bien présent même si le nombre de cas diminue. Dans une communication datée du 9 octobre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué qu’« au cours de la période de référence de quatre semaines allant du 19 août au 15 septembre 2024, le pourcentage hebdomadaire de positivité au test PCR SARS-CoV-2 a diminué de 8,2 %. la première semaine de la période de référence à 5,8% la semaine suivante.
Europe : région où le virus circule le plus selon l’OMS
« L’activité du SRAS-CoV-2 la plus élevée a été observée dans la région européenne (16,4 % à 13,5 % dans 31 pays), suivie par la région des Amériques (11,5 % à 7,1 % dans 21 pays) (à l’époque) la région de la Méditerranée orientale. (5,8 % à 7,0 % dans 7 pays) », a déclaré l’OMS. Du 19 août au 15 septembre, 89 pays ont signalé des cas et 31 pays ont signalé des décès dus au Covid-19. Mais l’OMS souligne que l’état post-Covid-19 (PCA) continue de représenter un fardeau important pour les systèmes de santé du monde entier.
En France, la situation est également marquée à la baisse : en semaine 41 (du 7 au 13 octobre 2024), l’activité des associations SOS Médecins a montré que les principaux indicateurs respiratoires étaient en baisse par rapport à la semaine précédente pour tous les âges. pour la grippe et le syndrome grippal (-14%) et les suspicions de Covid-19 (-23%).
Campagne de vaccination contre la grippe et le Covid en France
C’est dans ce contexte qu’a été lancée mardi 15 octobre la campagne de vaccination contre la grippe et le Covid-19, avec pour objectif principal de protéger les populations les plus vulnérables. « Cette année, plus de 17,2 millions de personnes sont invitées par l’Assurance maladie à se faire vacciner contre ces deux virus », indique le ministère de la Santé.
« Se faire vacciner est un geste préventif simple qui assure une protection indispensable contre les maladies hivernales, notamment pour éviter les formes graves pour les personnes à risque », a expliqué la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq.
Le ministère rappelle également que « toute personne souhaitant se faire vacciner gratuitement contre le Covid-19, même si elle n’est pas concernée par les recommandations vaccinales, peut se faire vacciner. Par ailleurs, la vaccination contre la grippe et le Covid-19 est également recommandée à l’entourage des personnes vulnérables, ainsi qu’aux professionnels des secteurs médico-social. » Afin de faciliter l’administration la plus large possible des vaccins contre la grippe et le Covid-19, ces vaccins peuvent être administrés par un médecin, une infirmière, un pharmacien ou une sage-femme.
Augmenter la couverture vaccinale
Cet élargissement et cette simplification visent à accroître la couverture vaccinale qui, lors de la précédente saison 2023-2024, était insuffisante selon les autorités sanitaires. « Parmi les cas graves de grippe et de Covid-19 admis en réanimation pour lesquels le statut vaccinal était fourni, la grande majorité des personnes n’étaient pas vaccinées contre les virus alors même qu’elles présentaient des facteurs de risque », déplore le ministère.
Concernant la grippe, le ministère a constaté « une baisse de 51% à 47% de la couverture vaccinale entre 2022-2023 et 2023-2024 ; notamment chez les personnes de moins de 65 ans atteintes d’une maladie chronique » ; et pour le Covid-19 « seulement 30 % des plus de 65 ans (étaient) vaccinés en 2023-2024 et à peine plus d’un sur dix de moins de 65 ans atteint d’une maladie chronique, à la même période. »
Lutte contre les fausses croyances
« Ce faible soutien aux campagnes de vaccination peut s’expliquer en partie par de fausses croyances. Ainsi par exemple, selon les études BVA pour l’Assurance maladie et Santé publique France, 44 % des malades chroniques et 33 % des plus de 65 ans considèrent que les gestes barrières sont suffisants contre le Covid-19 ; et entre 25 et 50% des personnes à risque craignent les effets secondaires des vaccins », explique le ministère de la Santé, qui rappelle que « la dangerosité des formes graves de grippe et du Covid-19 est nettement supérieure aux effets indésirables des vaccins (douleur au point d’injection, légère fièvre) qui sont dans la grande majorité des cas très bien tolérés. La balance bénéfice-risque est donc largement en faveur des vaccins. »
Un rappel utile qui s’explique dans la grande campagne de communication lancée hier par l’Assurance Maladie. Cette campagne nationale d’information (à la télévision, à la radio et sur internet) vise à « ériger la double vaccination contre la grippe et le Covid-19 comme un réflexe, comme une nouvelle protection hivernale indispensable pour les personnes à risque. »