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Grèves et combats à Gaza, reprise des négociations attendue au Qatar

MISE À JOUR SUR LA SITUATION- Le chef du Mossad, David Barnea, et le directeur de la CIA, William Burns, sont arrivés mercredi à Doha. De nouvelles négociations doivent débuter jeudi pour tenter d’aboutir à un cessez-le-feu et à la libération des otages.

Les combats et les grèves continuent à Gaza, les négociations pour un cessez-le-feu et la libération des otages doivent se poursuivre jeudi. Pendant ce temps, à Gaza, les vivres arrivent au compte-gouttes. Le Figaro fait le point sur la situation ce jeudi 11 juillet.

Grèves et combats à Gaza, reprise des négociations attendue au Qatar

D’intenses combats se déroulent jeudi à Gaza, pilonnée par l’armée israélienne, malgré la fin mise la veille à une vaste opération israélienne dans le secteur est de cette ville, totalement dévastée, au dixième mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Après des mois de tentatives diplomatiques infructueuses, de nouvelles négociations doivent débuter au Qatar, qui joue un rôle de médiateur avec les Etats-Unis et l’Egypte, pour tenter d’aboutir à un cessez-le-feu et à la libération des otages capturés lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre. Le chef du Mossad, David Barnea, et le directeur de la CIA, William Burns, sont arrivés mercredi à Doha.

L’armée israélienne a annoncé jeudi qu’elle poursuivait son opération dans le centre de la ville de Gaza (nord) contre les militants « intégré au siège de l’UNRWA »l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens. Elle a accusé le Hamas de l’utiliser « comme base pour lancer des attaques »Des affrontements ont également eu lieu à Tal al-Hawa, au sud de la ville de Gaza, et à Sabra (ouest). Jeudi, des habitants ont commencé à regagner le quartier de Shujaiya, marchant au milieu des décombres, dans un paysage dévasté, selon l’AFPTV. Selon la Défense civile, les forces israéliennes se sont retirées de la zone, devenue « une ville fantôme. »

Aux portes de Gaza, les vivres arrivent au compte-gouttes

Accusé mardi par des experts de l’ONU d’avoir sciemment affamé la bande de Gaza par le biais d’une « campagne ciblée de famine » Israël nie ces allégations, affirmant qu’il laisse entrer suffisamment de nourriture pour les 2,4 millions de Gazaouis, mais accuse au contraire l’ONU de ne pas la distribuer assez rapidement.

L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) accuse pour sa part Israël de ne pas délivrer assez rapidement les autorisations permettant aux convois d’atteindre certaines zones à l’intérieur de la bande de Gaza, et fait état d’une situation sécuritaire trop mauvaise pour permettre la distribution de marchandises. A Gaza, sous blocus israélien depuis la prise du pouvoir du Hamas en 2007, l’entrée des marchandises était déjà difficile avant la guerre, déclenchée le 7 octobre par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.

Mercredi, le Hamas a accusé Israël « interdire » depuis plus de deux mois l’entrée de l’aide et des fournitures médicales, « mettant en danger la vie de milliers d’enfants, de malades et de civils »Depuis début mai et la fermeture du point de passage de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, Kerem Shalom est devenu la principale porte d’entrée pour l’approvisionnement de la bande de Gaza. « Aujourd’hui, les transferts du secteur privé sont plus efficaces que ceux des organisations humanitaires »« C’est ce qu’a déclaré Shimi Zuaretz, porte-parole du Cogat, l’organisme du ministère israélien de la Défense qui supervise les affaires civiles dans les territoires palestiniens occupés.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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