Grèce, Italie, Roumanie… Une partie de l’Europe en alerte rouge en raison de fortes chaleurs
Depuis plus d’une semaine, une nouvelle vague de chaleur frappe les pays de l’Est de l’Europe et la Grèce.
Le mercure a également fortement augmenté ces derniers jours dans le bassin méditerranéen.
Les autorités de plusieurs pays alertent sur les températures dangereuses enregistrées.
Suivez la couverture complète
Notre planète
Si la France a été jusqu’ici relativement épargnée, l’Europe de l’Est et la Grèce suffoquent depuis plus d’une semaine. Résidents et touristes ont dû faire face à des températures dépassant les 40°C, tandis que plusieurs incendies ont été signalés, conséquences de cette nouvelle canicule désastreuse qui touche une partie du Vieux Continent et se propage progressivement à la Méditerranée. Première touchée, la Roumanie a été élevée au niveau d’alerte le 7 juillet, alors que le pays connaît déjà sa troisième vague de chaleur de l’année.
Un mort en Roumanie
Dans le petit Etat européen, les coupures de courant se sont multipliées dans les hôpitaux, critiques en pleine canicule, en raison de pics exceptionnels liés à la climatisation. Un homme de 45 ans a succombé à la chaleur dans la ville de Botosani, selon le ministère de la Santé, tandis que des records de chaleur nocturne ont été battus dans 10 localités, le thermomètre restant supérieur à 27°C. Dans le pays voisin, la Hongrie, le deuxième aéroport national, à Debrecen, a dû être temporairement fermé, la surface de la piste n’ayant pas résisté au « stress thermique ».
En Grèce, depuis plus de 10 jours, certaines régions dépassent les 40°C avec une chaleur si intense que l’Acropole, site le plus visité du pays, a dû être fermée plusieurs heures mercredi. De l’autre côté de la mer Egée, la côte turque, très touristique, a également dépassé les 40°C jeudi, tout comme en Anatolie, à l’intérieur des terres. Des températures (trop) élevées qui touchent aussi l’Italie où certaines régions, dont la Sicile, ont interdit les travaux dans l’agriculture ou le bâtiment aux heures les plus chaudes, jusqu’au 31 août.
-
Lire aussi
Sibérie, Californie, Amazonie… Nouvelle alerte sur les méga-incendies à travers le monde
Au total, 14 villes italiennes (Rome, Palerme, Florence, Trieste, etc.) ont été placées en « alerte rouge » en raison de la chaleur et de l’humidité, qui accentuent clairement les effets sanitaires des températures élevées, même si la majeure partie de l’Italie reste sous les 40 degrés. Cette vague de chaleur, qui touche le pays par intermittence depuis plusieurs semaines, a même entraîné un retour des criquets dans des régions où ils étaient absents, comme l’Emilie-Romagne, a déploré le syndicat agricole Coldiretti.
Les températures record provoquent aussi d’importants incendies en Europe de l’Est. Des milliers d’hectares sont déjà partis en fumée en Macédoine du Nord, en Albanie et en Bulgarie, où un « code rouge » a été décrété, alors que le thermomètre affichait 43°C jeudi.
La « calima » inquiète en Espagne
La vague de chaleur gagne enfin progressivement le reste du bassin méditerranéen. Au Portugal, où les températures ont atteint 40°C jeudi dans l’Alentejo, le risque d’incendies de forêt est jugé faible. « particulièrement élevé » dans le sud et l’intérieur des terres jusqu’à dimanche. En Espagne, la canicule ne fait que commencer après un début d’été plutôt frais. Un pic de chaleur est attendu dans les prochains jours, avec 44°C dans le sud. Le tout est aggravé par le phénomène de « calima » – des vents chargés de sable venus du Sahara – qui, « combiné à des températures élevées », « peut affecter la santé », prévient l’observatoire météorologique national Aemet.
En France aussi, le thermomètre a grimpé ce vendredi. Selon Météo-France, la journée a été la plus chaude de l’année, avec la barre des 40°C frôlée dans l’extrême sud de la Corse, à Figari. On a largement dépassé les 35°C à Marseille, Perpignan et Nîmes, ainsi que dans le Var et le Vaucluse. Paris a enregistré 34°C tout comme Montpellier. Toutefois, en métropole, les fortes températures ne devraient pas durer. Une dégradation orageuse est attendue ce week-end sur la façade atlantique. La pluie arrivera en Bretagne, avant de s’étendre à l’ensemble du territoire métropolitain. Dimanche, les orages, parfois forts, refroidiront sensiblement l’atmosphère : il ne fera que 23°C à Bordeaux, Lyon et Paris.
Les vagues de chaleur sont plus fréquentes et plus graves en raison du changement climatique, expliquent les experts climatologues mandatés par l’ONU (GIEC). L’Europe est le continent qui se réchauffe le plus, avec des températures qui augmentent deux fois plus vite que la moyenne mondiale, soulignent les climatologues. « Les habitants des villes européennes devront adapter non seulement leurs infrastructures mais aussi leur comportement pour faire face à des vagues de chaleur plus intenses à l’avenir »Hannah Cloke, climatologue à l’université de Reading, a déclaré à l’AFP. « À l’avenir, il pourrait être presque impossible de sortir certains jours. »