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graphène, or, dioxyde de titane…

graphène, or, dioxyde de titane…

Le terme « nanotechnologie » a été utilisé pour la première fois par un professeur japonais, Norio Taniguchi, en 1974. Un demi-siècle s’est écoulé depuis lors, au cours duquel les nanomatériaux se sont discrètement répandus dans des pans entiers de l’économie mondiale. . Ces particules invisibles à l’œil nu, que l’on retrouve parfois à l’état brut dans la nature, comme le dioxyde de titane, utilisé dans l’alimentation, ou l’oxyde de zinc, très prisé pour le maquillage, sont largement utilisées en sortie de laboratoire. Cette multiplication s’accélère avec la quête des économies d’énergie et le développement de l’intelligence artificielle (IA) pour les concevoir. Elle n’est pas sans inquiéter la communauté scientifique et les défenseurs de l’environnement quant à ses conséquences sur la santé humaine.

Trois principaux marchés de masse les utilisent déjà à l’échelle industrielle : les voitures électriques pour optimiser leurs batteries, les cosmétiques pour rendre les crèmes et poudres plus efficaces, ou encore l’alimentaire pour les conserver et les colorer. « Les nanotechnologies vont changer la donne, notamment dans le domaine du stockage d’énergie comme les batteries pour véhicules électriques où différents nanomatériaux augmentent la capacité de stockage, réduisent le temps de recharge et réduisent la dépendance à certaines matières premières critiques »confirme Sean Kelly, directeur général par intérim de la Nanotechnology Industries Association (NIA), basée à Bruxelles.

Pour les cosmétiques, « Ces technologies peuvent améliorer l’efficacité et la sensorialité des produits. Un nanomatériau utilisé dans nos crèmes solaires, le dioxyde de titane, améliore la filtration des UV et augmente le niveau de protection, tout en évitant les marques blanches sur la peau.explique Julien Hitce, responsable des polymères et matériaux chez L’Oréal. En soin, les nanosilices apportent la meilleure texture possible et assurent un fini mat sur la peau, tandis que le nano noir de carbone augmente l’intensité du noir du mascara. Ces nanoparticules ne pénètrent pas dans la peau, y compris dans les peaux abîmées. ».

Sur le marché mondial des cosmétiques, ils sont présents dans des dizaines de milliers de produits cosmétiques sur plus de 2,5 millions de produits de beauté commercialisés en Europe, selon le site Cosmetic Products Notification Portal de la Commission européenne.

L’essor des nanomatériaux vient également des textiles et vêtements, des revêtements, des smartphones, des avions et bien d’autres produits ou appareils. Autant d’opportunités industrielles justifiées par leurs propriétés uniques : chimiques (plus réactives, plus catalytiques…), physiques (très résistantes, plus fusibles…) ou encore électriques (plus conductrices, plus durables…). Dans les téléphones portables, les nanomatériaux permettent de solidifier les écrans ou d’augmenter la longévité des batteries au lithium.

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