Un exercice militaire « grand »Un rapprochement des armées du Niger, du Mali, du Burkina Faso, du Tchad et du Togo est en cours depuis le début de la semaine dans l’ouest du Niger, proche du Mali, a annoncé dimanche 26 mai le ministère nigérien de la défense.
Dans cette zone où sont actifs les groupes jihadistes, un « Un grand exercice national est en cours au centre de formation des forces spéciales » à Tillia, depuis lundi, déclare le ministère dans un communiqué.
Cet exercice, qui est le résultat d’un « partenariat militaire entre le Niger et des pays amis comme le Mali, le Burkina Faso, le Togo et le Tchad »comprendre « manœuvres tactiques » Et « des initiatives visant à renforcer les liens avec les populations locales », précise le ministère. Il s’agit des premières manœuvres militaires conjointes de ce type entre les cinq pays, tous confrontés à des degrés divers de violence jihadiste.
Le Togo est l’un des pays d’Afrique de l’Ouest qui a adopté un ton plus conciliant avec les régimes militaires arrivés au pouvoir grâce aux coups d’État au Mali, au Burkina et au Niger.
Fin de l’exercice le 3 juin
Ces trois pays ont quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au début de l’année pour former leur propre organisation, baptisée Alliance des États du Sahel (AES), et ont annoncé en mars la création d’une force militaire antijihadiste commune. Tournant le dos à leurs partenaires traditionnels, notamment l’ancienne puissance coloniale France, ils ont renforcé leurs liens notamment avec la Russie.
Cet exercice qui se terminera le 3 juin est mis en œuvre « en vue de renforcer les capacités opérationnelles » Et « la résilience des forces armées de l’AES face à toutes les menaces potentielles »explique le ministère.
Son centre d’entraînement des forces spéciales de Tillia, qui accueille l’exercice, a été financé par l’Allemagne et est opérationnel depuis juillet 2021 près de la frontière malienne, théâtre d’attaques récurrentes et meurtrières de jihadistes affiliés au groupe État islamique et à Al-Qaïda. C’est dans cette même région de Tillia que 141 civils ont été massacrés le 21 mars 2021 par des jihadistes présumés lors de plusieurs attaques contre des villages.
En septembre 2022, les États-Unis ont doté le centre de Tillia de matériels militaires d’un coût de 13 millions de dollars (près de 8 milliards de francs CFA) constitués principalement de plusieurs types de véhicules dont des véhicules blindés. Depuis, le Niger, où un régime militaire a pris le pouvoir en juillet 2023, dénonce les accords militaires avec Washington et exige le départ des troupes de son sol avant le 15 septembre.