Divertissement

Grand Corps Malade, une leçon d’humilité en 4 étapes

Une scène sobre, lui et ses musiciens tout de noir vêtus, pas d’effets de lumière excessifs, pas de chorégraphie à outrance. Grand Corps Malade se tient stoïque devant la foule. Une guitare, un clavier, une trompette, une basse, un trombone…

Une scène sobre, lui et ses musiciens tout de noir vêtus, pas d’effets de lumière excessifs, pas de chorégraphie à outrance. Grand Corps Malade se tient stoïquement devant la foule. Une guitare, un clavier, une trompette, une basse, un trombone, une batterie et un violoncelle accompagnent ses paroles slam. Est-ce l’ambiance attendue par le public pour un concert sur la Grande Scène des Francofolies de La Rochelle ? Aux côtés de stars de la chanson française comme Patrick Bruel et Pascal Obispo, Grand Corps Malade fait pourtant son chemin. Une force tranquille.

Heureusement, le slameur est impressionnant. Car n’oublions pas que beaucoup de ses chansons sont interprétées en duo. Malgré l’absence de Camille Lelouche, Louane et Kimberose, Grand Corps Malade ne recule pas et parvient à restituer l’émotion de ces compositions. Après tout, il suffit de réincarner les chanteurs sur écran géant et de faire chanter le public au rythme d’un karaoké et le tour est joué (plus ou moins).

Le poids des mots

Les textes du chanteur ne sont pas tous propices à la célébration. On voit mal les festivaliers s’amuser avec les paroles de « 2023 », même si cette écriture est plus que nécessaire aujourd’hui. Et Grand Corps Malade le sait. Sa technique imparable ? Virevolter entre chansons d’amour légères, façon « Je t’aime », et paroles engagées.

Dernier conseil : l’humour fait toujours son effet. Grand Corps Malade a le mérite d’être le seul de la soirée à avoir créé un vrai lien avec le public, grâce à l’autodérision et à un humour pince-sans-rire bien placé. Il a dû oser dire que tous ses musiciens sont des hommes parce qu’il n’arrivait pas à trouver une femme assez talentueuse, juste après avoir interprété « Mesdames ». Pour les spectateurs « au premier degré », il doit quand même leur rappeler qu’il s’agit de blagues. Dans tous les cas, quel que soit le sujet sur lequel il s’engage, le message passe. Le poids des mots avant le spectacle.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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