Des scientifiques viennent de publier une étude qui remet en question la théorie dominante selon laquelle l’eau est arrivée sur Terre, au cours des cent millions d’années suivant sa formation.
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Au départ, notre planète n’était qu’un gros corps sec. Pour l’hydrater, la théorie dominante fait appel à une histoire violente où des astéroïdes transportant de la glace ont heurté la surface terrestre, déposant ce qui forme aujourd’hui nos océans ou nos nuages. Intéressant, mais complexe à prendre en charge.
Quentin Kral, astrophysicien à l’Observatoire Paris-PSL, a trouvé une nouvelle théorie, toujours basée sur les astéroïdes, mais avec un mode d’acheminement de l’eau plus doux et à distance : « Les astéroïdes glacés restent dans leur ceinture d’astéroïdes, dans un premier temps. Et pendant quelques millions d’années, ils sont protégés par un disque de gaz : ils sont donc très froids. Mais dès que ce disque se dissipe, la lumière du soleil atteint les astéroïdes : la glace se transforme en vapeur, et ce disque de vapeur d’eau va commencer à tourner autour du soleil… »
« Les planètes se retrouveront baignées dans un disque d’eau et de gaz. On peut même dire qu’il arrose les planètes !
Quentin Kral, astrophysiciensur franceinfo
C’est donc la théorie du « bain profond » ou de « l’arrosoir spatial ». Le modèle fonctionne en simulations numériques, mais doit être confirmé par des observations. Les travaux ont été confiés à un grand télescope terrestre installé au Chili, qui apportera des réponses dans les prochaines semaines.