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Grâce à l’impression 3D, Asics divise par quatre l’empreinte carbone de ses chaussures


Les Jeux olympiques sont l’occasion pour les équipementiers de tester de nouvelles technologies. C’est ce que fait le groupe japonais en partenariat avec le français Dassault Systèmes.

Les sportifs le savent, les équipementiers innovent en permanence. Une nouvelle démonstration est en cours à Paris pendant les Jeux Olympiques dans le cadre d’un partenariat entre l’éditeur français de logiciels professionnels Dassault Systèmes et Asics, connu notamment pour ses chaussures de sport.

Les deux entreprises lancent une expérimentation pour tester la production à la demande de semelles personnalisées adaptées à la forme du pied de chaque client. Pour cela, les entreprises s’appuient sur le « Asics Personality Studio » qui se présente comme une usine ultra-compacte. Tout commence par un scan des pieds, réalisé en marchant sur un appareil qui ressemble à un pèse-personne. De là «jumeau virtuel« , une semelle est imprimée en 3D pour répondre « précisément selon les spécifications de chaque client« .

« Le degré de flexibilité peut être modifié avec précision en fonction des différentes parties du pied afin de favoriser la récupération physique tout en réduisant les tensions et en améliorant les performances”, préciser les deux sociétés.

Plus de confort et moins de carbone

Non seulement cette semelle doit offrir un confort supplémentaire à son propriétaire, mais elle contribue également à réduire l’empreinte environnementale de la chaussure.La production traditionnelle d’une chaussure de sport émet 3 kg de CO2. Avec l’impression 3D, les émissions de CO2 sont réduites à 900 grammes.« , souligne Pascal Daloz, PDG de Dassault Systèmes. Une prouesse rendue possible par le développement de l’impression 3D et l’utilisation de nouveaux matériaux.

Lorsque les semelles sont produites de manière traditionnelle, les pertes de matière dues à la découpe sont importantes. L’impression 3D permet d’éviter les pertes. De plus, avec une production locale, l’impact du transport est réduit à zéro, ou presque. Pour Dassault Systèmes, c’est aussi une façon de démontrer que l’impression 3D et les jumeaux numériques sont un moyen de réduire l’empreinte carbone de la production.

Asics profite des Jeux olympiques pour lancer le concept, avec la France comme pays pilote. Le concept sera ensuite testé au Japon à partir de 2025, avant que les semelles ne soient commercialisées dans les prochains mois, probablement en 2025. Rien n’empêche d’ailleurs d’imaginer qu’un jour, la chaussure entière pourrait être imprimée.

*Le groupe Dassault est propriétaire du « Figaro »

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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