Grâce à la CSI, le maire écologiste de Bordeaux obtient de l'Etat plus de policiers et un nouveau commissariat
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Grâce à la CSI, le maire écologiste de Bordeaux obtient de l’Etat plus de policiers et un nouveau commissariat

Grâce à la CSI, le maire écologiste de Bordeaux obtient de l’Etat plus de policiers et un nouveau commissariat

En attente de validation par Beauvau depuis un an, le contrat de sécurité intégrée (CSI) entre la ville de Bordeaux, la préfecture et le parquet va enfin être signé, consacrant plusieurs engagements de l’État en faveur de la sécurité.

Le Figaro Bordeaux

Cela faisait des années que l’on en discutait. Le 9 juillet, le conseil municipal de Bordeaux devrait enfin acter la signature du contrat de sécurité intégrée (CSI) entre la ville, la préfecture de la Gironde et le parquet de Bordeaux. Bien que ce document ait été « sur le bureau du ministre de l’Intérieur » depuis un an, sa signature était très attendue par le maire écologiste de Bordeaux, Pierre Hurmic. Ce CSI « prend des engagements importants pour renforcer les moyens de sécurité des Bordelais »se réjouit la municipalité, qui salue les progrès obtenus, trois ans après le début des discussions.

Concrètement, la signature de ce CSI consacre plusieurs engagements de l’État bordelais sur la période 2024-2026 : le remplacement des retraités de la police nationale et les mutations en cours, le renforcement de la police avec 40 postes supplémentaires, la co -le financement des systèmes locaux de médiation, notamment dans les écoles, le cofinancement « renforcé par l’Etat » la vidéosurveillance, la pérennisation des quatre délégués à la cohésion police-population, ainsi que l’étude pour la création d’un nouveau commissariat local.

72 postes créés dans la police municipale

Des mesures qui répondent en partie aux revendications du maire Pierre Hurmic, qui déplorait en avril dans nos colonnes « un grand silence XXL » de l’Etat sur la signature du CSI, malgré plusieurs rappels effectués par la ville au ministère et un échange avec Gérald Darmanin lors de sa visite à Bordeaux en février. Depuis son élection, le maire de Bordeaux a également demandé la mission d’une compagnie CRS permanente afin d’assurer la sécurité de la métropole.

L’une des pierres d’achoppement qui semblait empêcher la signature du CSI était le financement de la vidéosurveillance (en hausse de 58 % à Bordeaux depuis 2020). Celle-ci étant principalement utilisée par la police judiciaire, qui relève de la responsabilité de l’Etat, la municipalité a poussé la préfecture à assurer une plus grande part de ces investissements. Le maire de Bordeaux souhaitait aussi du recrutement « dans les mêmes proportions nettes » que ce qui est fait pour les policiers municipaux, « en tenant compte des départs à la retraite et des mutations ». Sur ce point, il a obtenu gain de cause.

Opposés à l’armement de la police municipale, au motif que leur objectif est d’assurer la tranquillité et non la sécurité publique, qui relève de la police nationale, les écologistes ont également pris ces dernières années plusieurs mesures concrètes, dans le cadre des prérogatives de la ville, comme ainsi que la création de postes supplémentaires de police municipale (il y en aura 210 en 2026 contre seulement 138 en 2020). La mairie a également créé une brigade anti-incivilités, déployé 60 nouvelles caméras dans les rues et renforcé les patrouilles de la police municipale le soir et le week-end.

La signature de la CSI est l’occasion pour le maire de Bordeaux de marquer une nouvelle fois sa différence et de tacler ses opposants qui lui reprochent son bilan en la matière, en montrant que les écologistes prennent très au sérieux la question de la sécurité à Bordeaux. . «La paresse intellectuelle aime opposer d’un côté les prétendus pragmatiques de droite, partisans d’un ordre impassible de fermeté, et de l’autre les doux rêveurs de gauche.»explique Pierre Hurmic à Figaro. « Le sujet est bien plus complexe que ne pourrait le laisser croire cette vision caricaturale et paresseuse. »

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