Gouvernement : après les JO, un Premier ministre (enfin) nommé par Emmanuel Macron cette semaine ?
Par
Jade Lacroix
Publié le
; mis à jour le 14 août 2024 à 06h24
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Maintenant que les Jeux olympiques de Paris 2024 sont terminés, la question est de nouveau sur la table nomination du Premier ministreEmmanuel Macron a promis de nommer l’occupant de Matignon une fois les JO terminés.
Des discours ici et là
Durant cette période d’unité et de célébration des Jeux, la politique était reléguée au second plan. « Trêve olympique »avait décrété le Président le 23 juillet sur France 2.
Il a ensuite donné rendez-vous aux Français « mi-août »assurant qu’avant cette date il ne pouvait pas « changer les choses ».
Au lendemain de la cérémonie de clôture, et donc de la fin de cette trêve, les discours politiques et les rumeurs ont de nouveau fleuri dans les médias.
Tout d’abord avec celui d’un Conseil des ministresorganisé ce lundi 12 août, qui a longtemps tenu la corde. Contacté par actu.frni l’Élysée ni Matignon n’ont confirmé ni infirmé.
Cette réunion aurait pu être l’occasion de désigner un successeur à Gabriel Attal. Mais les médias Politique a annoncé que cette option avait été écartée.
Ensuite, sur Radio du Sudce lundi 12 août, Prisca Thévenot, la porte-parole du gouvernement, a évoqué, sans le nommer, le prochain Premier ministre. Selon elle, il devrait être issu d’une « coalition avec les forces républicaines, qui vont de la social-démocratie au parti historique LR”.
Un rendez-vous qui pourrait arriver bientôt
Pour Paul Bacot, professeur émérite de science politique, contacté par actu.fr« le président n’a pas ça ne sert à rien de retarder
» Il vise donc cette semaine ou la suivante la nomination d’un Premier ministre.
Le mieux est de le faire le plus tôt possible, tant que personne ne s’en soucie. Dans tous les cas, le nom sera critiqué. Et pour l’instant, ce n’est pas la question des citoyens, ils sont encore plongés dans les JO et les vacances. L’annonce passera plus inaperçue.
Sauf que « plus il attend, plus la situation revient à la normale avec des partis et des syndicats mobilisables ».
Un autre élément à prendre en compte : la calendrier budgétaireLe projet de loi de finances, qui fixe le cadre des recettes et des dépenses, doit être discuté en septembre. « Le temps de former un nouveau gouvernement et de le mettre en place prend du temps », souligne Paul Bacot.
Cependant, au niveau constitutionnel, aucun délai n’est imposéassure le politologue. « Et il n’y a pas de coutumes, car la situation est nouvelle », nuance Paul Bacot.
Une coalition comme seule option ?
Pour l’ancien professeur, le la coalition serait l’option la plus probable« Mais il faut du temps pour en former un. C’est un chemin étroit et difficile », dit-il.
Lundi également, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal a adressé une lettre au président des groupes parlementaires allant « de la gauche républicaine à la droite républicaine » (traduction, sans le RN et la LFI), pour appeler à une coalition.
Il n’est pas le seul à le faire. Lucie Castets, la candidate que le Nouveau Front populaire veut placer à Matignon, avait également adressé une lettre à tous les groupes parlementaires (sauf RN) pour continuer à faire pression sur Emmanuel Macron.
Horizons, le parti d’Édouard Philippe, a également adressé une lettre à tous les parlementaires (sauf LFI et RN).
« Un Premier ministre qui rassemble »
Mais concernant l’option Castets, « il faudrait une Premier ministre qui rassemble
. Et donc quelqu’un de gauche sans être du PFN », souligne le politologue, citant l’exemple de Bernard Cazeneuve, cité pour le billet.
A droite, l’hypothèse Les Républicains semble également compromise. Laurent Wauquiez avait écarté l’idée d’une coalition, préférant « le pacte législatif ». « La coalition ne concernerait qu’une partie des LR », explique Paul Bacot.
Tout ce que le président de la République peut espérer, c’est que le nouveau Premier ministre ne provoque pas trop vite une motion de censure.
Une chose est sûre, rien ne semble fixe. Selon les informations du Figaro depuis mardi 13 août, c’est désormais le nom de Valérie Pécresse qui circule à Matignon.
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