Comme d’autres constructeurs, Google a choisi d’intégrer des puces développées en interne dans ses smartphones. Ce silicium permet au moteur de recherche de ne pas dépendre de Qualcomm ou d’un autre fournisseur pour le moteur Pixel, mais il est encore loin d’être parfait comme l’admet l’entreprise elle-même dans un document confidentiel.
Systèmes sur puce (SoC) Tenseurs permettre Google prendre en main son destin en ce qui concerne sa gamme d’appareils Pixel. Mais désormais, tant sur le plan technique que financier, l’entreprise ne semble pas être au top. Dans un document interne de la division gChips divulgué depuis Autorité Androidon apprend d’abord que « Le programme Pixel basé sur Tensor (puces) n’a pas réussi à atteindre ses objectifs financiers « .
Les sacrifices minceur de Google
C’est assez surprenant, car l’une des raisons pour lesquelles Google a décidé de se lancer dans l’aventure des puces maison est justement pour faire des économies par rapport à ce que Qualcomm peut commercialiser. Le fabricant de Pixel n’aurait donc toujours pas réussi à optimiser suffisamment les coûts des Tensors. L’objectif à atteindre est de 65$ par SoC » pour que cette activité soit rentable « . À titre de comparaison, une puce Snapdragon haut de gamme coûte environ 150 dollars.
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Plus intéressant (ou inquiétant), ce document révèle aussi pourquoi les utilisateurs retournent leur smartphone Pixel : la surchauffe est la première raison évoquée (elle représente 28% des réclamations), suivie par l’autonomie de la batterie. Les détails sont rares, mais d’après les enquêtes menées auprès des clients, ils s’attendraient à une autonomie de 36 heures. On en est loin : apparemment, moins de 86% des utilisateurs de Pixel 6/7 parviennent à terminer la journée avec une seule charge de batterie !
Plutôt embarrassant, donc. Si le Tensor G5 attendu l’année prochaine avec le Pixel 10 ne devrait pas beaucoup changer sur ces deux niveaux, le Tensor G6 de 2026 bénéficierait d’améliorations. D’abord en termes de chauffage, avec par exemple un moteur de rendu permettant de réduire la consommation énergétique lors de l’enregistrement de vidéos contenant des effets de flou.
Réduire la consommation d’énergie, c’est aussi réduire la taille de la puce. Le Tensor G5 devrait mesurer 121 mm2, contre 105 mm2 de l’A18 Pro d’Apple. Google souhaite atteindre 105 mm2 pour le Tensor G6, grâce à la gravure N3P de TSMC (le Tensor G5 utilise le nœud N3E) qui permettra de réduire la taille de 4%.
Cela ne suffira pas : Google prévoit également d’intégrer dans le SoC un ancien circuit graphique, en fait destiné au Tensor G4. Il ne faut pas s’attendre à un support du ray tracing sur le Pixel 11 (pas sûr que cela soit d’une grande utilité, mais c’est un argument de vente largement utilisé par Apple). Le CPU resterait relativement modeste en termes de performances : le Tensor G6 utiliserait 1 cœur Cortex-X930 et 6 cœurs Cortex-A730, autrement dit une configuration privilégiant l’efficacité énergétique au détriment de la puissance brute.
Autre sacrifice : le processeur de signal numérique (DSP) perdra un de ses cœurs, ce qui réduit la capacité de traitement des tâches audio et vidéo. Le cache au niveau du système paiera également un lourd tribut sur l’autel de la taille. Elle passera de 8 à 4 Mo : cela réduira les performances en termes de gestion temporaire des données, mais permettra de gagner de la place sur la puce.
Ce n’est donc pas avec le Tensor G6 que Google élèvera ses puces au niveau de celles de Qualcomm ou d’Apple. Mais si les futurs Pixel 11 pouvaient déjà améliorer leur autonomie et limiter la chauffe, ce serait un pas dans la bonne direction pour satisfaire les utilisateurs et renforcer l’image de marque des Pixel.
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Source :
Autorité Android