Golfech. Pourquoi des nuages s’échappent-ils à nouveau des deux tours de la centrale nucléaire ?
Par
Marie Lamarque
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Là Centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne, particulièrement visible, notamment depuis l’A62, voit à nouveau des nuages de vapeur d’eau s’échapper de ses deux tours depuis dimanche 21 juillet 2024. Cela n’était pas arrivé depuis plusieurs mois.
Comment expliquer cela ? La raison est simple : ce dimanche, EDF a annoncé que l’unité de production n°2 a été reconnectée au réseau électrique national. Concrètement, il s’agit désormais les deux réacteurs de la centrale qui sont en fonctionnementet ce, après plusieurs arrêts.
Des nuages qui ne sont pas de la fumée
Les nuages qui s’échappent n’ont rien à voir avec de la fumée, comme l’a expliqué EDF à Actualités de Toulouse il y a un an.
Pour exploiter, la centrale nucléaire de Golfech prend l’eau de la Garonne pour refroidir ses unités de production et alimenter ses différents circuits. Sur le site de la centrale, EDF indique qu’elle prélève environ 7 m³ d’eau par seconde.
Cette eau est ensuite restituée à 86% à la rivière et au milieu naturel via le panache de vapeur d’eau de ses deux tours de refroidissement.
Sur ces prélèvements et rejets, le site de Golfech est réglementé « par l’arrêté du 18 septembre 2006 qui définit des limites réglementaires. Celles-ci sont définies sur la base d’études d’impact sur l’environnement et le cas de conditions climatiques exceptionnelles (sécheresse, canicule, étiage sévère…) est prévu », poursuit EDF.
Par ailleurs, « en fonction de la température de la Garonne en aval du site, et si celle-ci est supérieure à 28°C, la réglementation prévoit que la centrale arrêtera temporairement ses unités de production ou modulera leur puissance ».
Trois fermetures depuis fin mai
Ces derniers mois, une seule tour émettait un panache de vapeur d’eau, en raison de la déconnexion de l’unité de production n°2.
Le 29 juin, ce dernier a été arrêté « afin d’adapter la production d’EDF à la demande d’électricité et d’optimiser la gestion du combustible contenu dans le réacteur ».
Au total, depuis fin mai, nous avons compté trois arrêts opérationnels pour la même raison. Une opération de maintenance Des travaux avaient également été menés « sur un circuit alternateur, situé en salle des machines dans la partie non nucléaire des installations », explique EDF.
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