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Golfe Persique : Lancée par la France, la mission de surveillance maritime « Agenor » est suspendue

Golfe Persique : Lancée par la France, la mission de surveillance maritime « Agenor » est suspendue

En janvier 2020, après plusieurs incidents provoqués par le Corps des Gardiens de la révolution iraniens à proximité du détroit d’Ormuz et ne voulant pas s’associer à l’approche adoptée par les États-Unis à l’égard de Téhéran, plusieurs Européens ont lancé l’opération de surveillance maritime EMASOH (European- A dirigé la mission de sensibilisation du détroit d’Ormuz) « Agenor ».

« Nous travaillons à nous organiser entre Européens, mais une chose est sûre : notre comportement ne doit avoir qu’un seul objectif, réduire les tensions actuelles et défendre nos intérêts. (…) Nous ne voulons pas contribuer à une force qui pourrait être perçue comme aggravant les tensions », expliquait Florence Parly, alors ministre des Armées.

Dirigée depuis un quartier général établi sur la base navale française d’Abou Dhabi (Émirats arabes unis), cette opération, menée hors du cadre de l’Union européenne (UE), a pu compter, dans la durée, sur les moyens navals et aériens fournis par les forces navales et aériennes. par la France, l’Italie, la Belgique, le Danemark et les Pays-Bas, l’Allemagne, la Grèce et le Portugal s’étant contentés d’apporter un soutien politique.

« La mission d’Agénor est d’apaiser les tensions et de protéger les intérêts économiques européens en garantissant la liberté de circulation dans le golfe arabo-persique et le détroit d’Ormuz. A plus de 2 000 milles nautiques des côtes du vieux continent, EMASOH renforce l’interopérabilité des marines européennes et rappelle l’attachement de l’Europe au droit de la mer et à la liberté de circulation », expliquait alors l’État-major des armées (EMA).

Les capacités d’Agenor s’appuient ces derniers temps sur la frégate belge Louise-Marie, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et un drone italien Reaper MALE (Medium Altitude Long Endurance). Cependant, faute de remplaçants, cette mission sera suspendue. C’est en effet ce qui a été annoncé via X (anciennement Twitter) le 26 juin dernier.

Dans son dernier point sur les opérations, l’EMA n’a fourni aucun détail sur la suspension de l’opération Agenor, si ce n’est que l’Atlantique 2 mis à sa disposition a « achevé son déploiement », au cours duquel il a effectué « 68 heures de vols de surveillance maritime ».

Sans doute a-t-on considéré qu’Agenor n’était plus indispensable depuis que l’UE a lancé l’opération Aspides en février dernier. En effet, son mandat ne concerne pas uniquement la mer Rouge puisque sa zone d’intervention couvre également le détroit d’Ormuz.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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