Goldman Sachs pourrait encore réduire ses effectifs

Publié le 8 septembre 2023 à 12h27
Certains employés de Goldman Sachs ont de quoi s’inquiéter. Alors qu’elle a déjà supprimé plus de 3.000 postes en début d’année en raison de la chute du marché des fusions-acquisitions, la banque d’investissement américaine pourrait à nouveau supprimer environ 440 postes d’ici la fin du mois prochain, selon le Financial Times.
Les suppressions d’emplois interviendraient dans le cadre d’une révision annuelle traditionnelle des effectifs, au cours de laquelle Goldman Sachs licencie généralement 1 à 5 % de ses employés les moins performants dans le monde. Cette fois, la banque d’investissement pourrait se contenter de laisser partir 1% de ses effectifs pour ses activités de banque d’investissement et de trading. Cet exercice appelé « allocation stratégique des ressources » avait été interrompu pendant la crise sanitaire jusqu’à l’année dernière.
Réduction des coûts
Ces suppressions d’emplois permettraient à Goldman Sachs de réduire ses coûts alors que la banque a enregistré une baisse de 58% de son bénéfice au deuxième trimestre, en raison de la chute du marché mondial des fusions et acquisitions. La banque d’investissement, en plein virage stratégique, avait déjà annoncé la fermeture progressive de sa banque en ligne Marcus, la vente de la fintech GreenSky, rachetée en 2021, et une offensive dans la gestion d’actifs.
Ces suppressions de postes s’ajouteraient au départ de nombreux cadres au cours des derniers mois. Entre la baisse des bonus en 2022 et le fait que le patron de Goldman Sachs, David Solomon, soit la cible de vives critiques depuis quelques mois, certains salariés du groupe, craignant pour l’image et la culture de la banque, ont préféré quitter le navire.
Le patron, qui a notamment fait l’objet d’un portrait au vitriol le mois dernier dans le « New York Magazine », a réagi aux critiques lors d’un entretien à CNBC jeudi. Il a déclaré qu’il ne reconnaissait pas la « caricature » qui était faite de lui et que plusieurs de ses collègues ou clients ne le reconnaissaient pas non plus. Dans cet article intitulé « David Solomon est-il trop grand perdant pour diriger Goldman Sachs ? », il est décrit comme quelqu’un d’antipathique, machiste et réfractaire au télétravail.
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