Gojira se réjouit que la France ait « osé jouer du métal » lors de la cérémonie d’ouverture des JO
Alors que la performance de Gojira, associé à la chanteuse Marina Viotti de la Conciergerie à Paris, continue de faire le tour du monde sur les réseaux sociaux, Mario Duplantier, batteur et membre fondateur du groupe de métal, partage son ressenti sur cette scène de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
« La France a osé » et « tout le monde est bluffé », s’est réjoui lundi auprès de l’AFP Mario Duplantier, batteur et membre fondateur du groupe de métal Gojira, à propos de sa performance remarquable lors de la cérémonie d’ouverture des JO-2024.
Devant la Conciergerie, le groupe a interprété le chant révolutionnaire « Ah ! Ça ira » interprété par Marina Viotti, tandis qu’une Marie-Antoinette décapitée apparaissait à l’une des fenêtres de l’édifice.
« Quel honneur de faire partie de cette cérémonie », confie-t-il. « C’est super que ce set avec Marina Viotti se soit aussi bien passé. Chapeau à ceux qui ont travaillé sur ce set. Du haut de ma plateforme (sur un balcon de la Conciergerie), quand j’ai vu tout exploser (avec les effets pyrotechniques), j’ai vu que c’était incroyable. Nous, les éléments qui se déchaînent, on adore ça. Alors, quand il pleuvait, j’étais content, assez euphorique même, alors que je m’attendais à être totalement stressé. Le côté très épique de la scène, perché en hauteur, face à l’eau, à la Seine, au feu et aux flammes du spectacle, c’était un peu apocalyptique. On était au paradis car c’est tout ce qu’on veut raconter dans notre musique. Ça reste un moment assez hors du temps, j’en suis encore un peu sonné. »
« Une victoire pour le métal »
« Nous sommes le premier groupe de métal à avoir joué dans une cérémonie olympique (…) Le fait qu’il y ait une tolérance pour ce style de musique dans une cérémonie aussi ‘grand public’ (NDLR), populaire et regardée par tous, c’est une victoire pour le métal », confiait également Mario Duplantier à France Bleu, ce lundi.
La chanteuse d’opéra a également partagé ses impressions sur ce mélange unique de genres. « Si cela permet de faire disparaître les clichés sataniques, violents collés à cette musique, cela me rend heureuse », a-t-elle confié à l’AFP. A noter que l’artiste franco-suisse, connue pour ses prestigieux tours de chant à la Scala de Milan et à l’Opéra de Paris, a fait, dans une autre vie, partie des groupes de métal Lost Legacy et Soulmaker. « C’était un de mes rêves de rencontrer les membres de Gojira, je suis une fan absolue. C’est un groupe énorme, cohérent, honnête », a-t-elle reconnu.
« J’ai vu cette séquence comme l’illustration d’une page de l’histoire de France, la Révolution française, avec la chanson révolutionnaire Ah ! Ça ira, et comme une autre révolution : mettre le métal avec le classique. » « Le tableau s’appelait Liberté et cette liberté était de faire le lien avec l’amour, avec Carmen de Bizet, que j’ai chanté ensuite. »
