« Glucksmann veut revenir à la gauche d’avant, celle de François Hollande », moque Manon Aubry
Invitée de CNews et d’Europe 1 mercredi soir, la tête de liste insoumise considère que son concurrent socialiste est le symbole d' »une gauche qu’on a essayée, qui a déçu et trahie ».
Haro sur Raphaël Glucksmann. Alors que la tête de liste PS-Place publique aux élections européennes connaît une forte envolée dans les sondages, comme le montre le « rolling » Ifop-Fiducial pour Le Figaro, LCI et Sud Radio publiés ces derniers jours, au point de se rapprocher du niveau de la macroniste Valérie Hayer, l’insoumise Manon Aubry a mis dans son viseur l’essayiste, qui a doublé sa note. Symbole du vote utile à gauche, Raphaël Glucksmann pourrait-il être rejoint par le candidat LFI ?
Pour Manon Aubry, invitée mercredi soir sur CNews et Europe 1, la réponse est catégorique. « Ce qu’il ne veut pas, c’est ça. »répond-elle en brandissant le programme Nupes co-écrit entre les principaux groupes de gauche au printemps 2022. « Raphaël Glucksmann veut revenir à la gauche d’avant, celle de François Hollande, la gauche qui porte assez mal son nom qu’on a essayé, il a été au pouvoir pendant cinq ans », a lancé le concurrent. La période 2012-2017 serait celle d’un « la gauche qui a trahi, qui a déçu, qui a créé le CICE, la loi travail, (et) a proposé la déchéance de nationalité ». « Est-ce que c’est sa gauche (à Raphaël Glucksmann, NDLR) ? Ce n’est pas le mien », elle s’est déchaînée.
« Son problème, c’est la ligne incarnée par LFI »
Sur BFMTV dimanche, celui qui porte les couleurs des socialistes s’est montré favorable à une alliance à gauche après le 9 juin, mais… « sans Jean-Luc Mélenchon ». «Je vois la brutalisation du débat public, (c’est) dangereux. La ligne que j’incarne, j’en serai le garant, est celle qui réveillera la gauche », avait développé Raphaël Glucksmann, selon qui « ilLes élections doivent résoudre des divergences extrêmement profondes.»
Si le candidat de 44 ans a voulu relativiser, refusant de faire La France Insoumise « un bloc », Manon Aubry l’a rejeté. « Son problème, ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon, elle a sifflé. C’est la ligne incarnée par LFI : il ne veut pas prendre sa retraite à 60 ans, quitter le marché européen de l’énergie, (…) quitter son groupe au Parlement européen qui signe de toutes ses forces les traités de libre-échange. -échange et qui est responsable de l’austérité budgétaire. A gauche, la réconciliation semble lointaine.