La Française de 24 ans a remporté une superbe médaille d’argent dans l’épreuve du lancer du poids F20, dimanche au Stade de France.
Au Stade de France
Gloria Agblemagnon à l’heure olympique. Après avoir brillé aux Global Games, sorte de Jeux olympiques pour sportifs en situation de handicap mental ou psychologique, en remportant le titre en 2019, la Française de 24 ans avait à cœur d’inscrire son nom au tableau des médailles des Jeux paralympiques. Chose qu’elle n’avait pas réussi à faire à Tokyo il y a trois ans, en terminant à la 8e place.
Ce n’était que partie remise. Depuis, la lanceuse de poids a continué sa progression, au point de terminer 4e des Championnats du monde de para-athlétisme l’an dernier au Stade Charléty à Paris. Dès lors, ces Jeux de Paris 2024 étaient clairement dans sa ligne de mire et il n’était pas question de manquer cet événement pour la fille de Guy Agblemagnon, ancien footballeur international togolais.
Le public du Stade de France n’avait d’yeux que pour elle
Avec un deuxième jet à 13,80 m, Gloria Agblemagnon s’installe confortablement à la troisième place du podium. Mais la Française en veut plus. Bien sûr, le titre n’est pas envisageable face à la Britannique Sabrina Fortune qui, dès son premier jet, bat le record du monde à 15,12 m. Mais il y a de la place pour briguer l’argent. A condition d’améliorer encore son record personnel et de franchir la barrière des 14 mètres. A sa 4e tentative, encouragée par le public du Stade de France qui n’a d’yeux que pour elle, la Française réussit l’exploit d’envoyer son poids à 14,43 m. Un bel exploit, qui lui permet de passer devant l’Equatorienne Poleth Mandes Sanchez (14,31 m).
Derrière, elle, sur ses deux dernières tentatives, n’a pu faire mieux. Et c’est avec un immense sourire qu’Agblemagnon a accueilli cette deuxième place, apportant une 24e médaille à la France, une deuxième dans un para-athlétisme hexagonal qui fait déjà mieux que son homologue olympique. « Je suis super contente »elle a dit après un long tour d’honneur qu’elle a pris le temps de savourer. « À l’entraînement, je battais mes records et c’est génial de le faire ici aussi. Je me souviendrai de ce moment jusqu’à la fin de ma vie. Je ne pourrais pas être plus heureux. » Et aussi une première pour le sport adapté français, qui se bat pour une plus grande reconnaissance au niveau paralympique.
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