« Scènes de sommeil dans la paume de la main » (Tenohira ou Nemuru Butai), par Yôko Ogawa, traduit du japonais par Sophie Refle, Actes Sud, 288 p., 22 €, numérique 17 €.
Dans les livres japonais Yôko Ogawa, tout est vrai, pour faux. Entrer dans ses fictions déroutantes et magnétiques signifie mettre de côté nos repères de lecture habituels et accepter d’être désorienté. Parce que, sous la plume de cet immense écrivain, né en 1962, auteur de plus de trente romans et collections de nouvelles, tous publiés en France par Actes Sud (citons L’annulaire1999, adapté au cinéma en 2005 par Diane Bertrand; Cristallisation secrète2009; Zéro-manuscrit2011; Amber instantané2018), le monde est inversé en lui-même, au bord du fantastique. En lisant les contes étranges et poétiques de Yôko Ogawa, nous sommes envahis par un sentiment similaire à celui qui nous laisse la mémoire d’un rêve dont il ne reste que des images et des restes d’histoires.
Son nouveau travail, Scènes de sommeil dans la paume de la maindont le titre rend hommage au livre du grand écrivain Yasunari Kawabata (1899-1972), Histoires de palmiers d’une main (éd. Albin Michel, 1999), est composé de huit nouvelles remarquables que les personnages de scène, en particulier les femmes, traversent des essais incroyables.
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