Stéphane Babonneau revient mercredi sur la prise de parole de son client, pour la première fois depuis huit semaines et le début de ce procès hors norme.
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Gisèle Pélicot « Je voulais envoyer un message aux victimes d’agressions sexuelles et de viols : nous ne devrions pas avoir honte »a déclaré mercredi 23 octobre sur franceinfo l’un de ses avocats, Stéphane Babonneau. Gisèle Pelicot a été invitée à s’exprimer mercredi par le président du tribunal, Roger Arata, pour « donnez vos impressions » à mi-parcours de ce procès hors norme qui a débuté le 2 septembre et doit durer jusqu’au 20 décembre. Un procès emblématique de soumission chimique et de violences sexuelles.
Gisèle Pelicot a pu s’exprimer au début du procès. Mais depuis huit semaines, elle n’en a plus la possibilité, « alors qu’elle écoute plein de choses qui parfois la blessent, ça lui donne envie de réagir »rapporte son avocat. Mais « les règles du procès font qu’on ne parle que quand on le donne »il se souvient. « Elle en a profité pour pouvoir dire ce qu’elle avait sur le cœur »précise-t-il.
Ce discours était « important »parce qu’elle a entendu « beaucoup de choses qui la révoltaient, beaucoup de lâchetés ». Elle voulait aussi exprimer « sa gratitude envers toutes les personnes qui la soutiennent, qui lui écrivent, qui viennent parfois assister au procès »ajoute Stéphane Babonneau.
Dites aux victimes « ‘Ce n’est pas à nous d’avoir honte, c’est à eux’ lui tenait vraiment à cœur« , explique l’avocat. « Parce que la honte est véritablement au cœur de ces offenses et crimes »dit Stéphane Babonneau qui rappelle le souhait d’un de ses clients d’essayer « aider par l’exemple certaines victimes à traverser cette épreuve »sans toutefois « être considéré comme exceptionnel ».