Gisèle Pelicot "a voulu envoyer un message aux victimes de viol qu'il ne faut pas avoir honte", selon son avocat
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Gisèle Pelicot « a voulu envoyer un message aux victimes de viol qu’il ne faut pas avoir honte », selon son avocat

Stéphane Babonneau revient mercredi sur la prise de parole de son client, pour la première fois depuis huit semaines et le début de ce procès hors norme.

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Gisèle Pelicot accompagnée de l'un de ses avocats, Maître Stéphane Babonneau, à la sortie de la salle d'audience du tribunal d'Avignon, le 23 octobre 2024. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Gisèle Pélicot « Je voulais envoyer un message aux victimes d’agressions sexuelles et de viols : nous ne devrions pas avoir honte »a déclaré mercredi 23 octobre sur franceinfo l’un de ses avocats, Stéphane Babonneau. Gisèle Pelicot a été invitée à s’exprimer mercredi par le président du tribunal, Roger Arata, pour « donnez vos impressions » à mi-parcours de ce procès hors norme qui a débuté le 2 septembre et doit durer jusqu’au 20 décembre. Un procès emblématique de soumission chimique et de violences sexuelles.

Gisèle Pelicot a pu s’exprimer au début du procès. Mais depuis huit semaines, elle n’en a plus la possibilité, « alors qu’elle écoute plein de choses qui parfois la blessent, ça lui donne envie de réagir »rapporte son avocat. Mais « les règles du procès font qu’on ne parle que quand on le donne »il se souvient. « Elle en a profité pour pouvoir dire ce qu’elle avait sur le cœur »précise-t-il.

Ce discours était « important »parce qu’elle a entendu « beaucoup de choses qui la révoltaient, beaucoup de lâchetés ». Elle voulait aussi exprimer « sa gratitude envers toutes les personnes qui la soutiennent, qui lui écrivent, qui viennent parfois assister au procès »ajoute Stéphane Babonneau.

Dites aux victimes « ‘Ce n’est pas à nous d’avoir honte, c’est à eux’ lui tenait vraiment à cœur« , explique l’avocat. « Parce que la honte est véritablement au cœur de ces offenses et crimes »dit Stéphane Babonneau qui rappelle le souhait d’un de ses clients d’essayer « aider par l’exemple certaines victimes à traverser cette épreuve »sans toutefois « être considéré comme exceptionnel ».

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