Girondins de Bordeaux. Livolant en pointe, Marcelin rassure, Riera sur Caen… les échos de Michel-d’Ornano
Arrivé l’été dernier en provenance de Monaco, Harisson Marcelin (24 ans) vit une saison difficile. Il a commis plusieurs erreurs et a rarement réussi à enchaîner les départs. Samedi, à Caen, il a peut-être livré sa meilleure performance sous le maillot bordelais jusqu’à son remplacement par Mathys Angély à la 88e minute. « Il a fait un match très correct. Lui et Dany (Ignatenko) ont raté quelques passes, mais en respectant l’intention que nous travaillions, de rechercher la supériorité », a salué Albert Riera.
Le principal concerné, interrogé par « Sud Ouest » après le match, est revenu sur cette période délicate qu’il a traversée. « C’était un peu dur psychologiquement, mais je suis un travailleur acharné. Le coach a vu qu’il pouvait compter sur moi. Seul le travail paie. Ensuite, je respecte ses choix. Il m’a fait appel, j’ai fait de mon mieux. J’ai eu des crampes à la fin parce que je manquais un peu de rythme. C’est de bon augure, en tout cas je suis content de mon match. »
Pourquoi Livolant a joué devant
Comme à Annecy (défaite 3-1), Jérémy Livolant a débuté à la pointe de l’attaque samedi soir, au détriment de Zan Vipotnik, meilleur buteur bordelais (8 buts) mais remplaçant. L’ancien joueur de Guingamp, dont ce poste n’est pas, a visiblement souffert, tant en étant retrouvé par ses partenaires (seulement 17 ballons touchés), dans les duels (trois gagnés sur sept disputés) et en utilisation (8 ballons perdus). Mais il s’est montré très utile avec ses courses incessantes qui ont mobilisé et fatigué les défenseurs adverses, et ouvert des espaces à Zuriko Davitashvili et Alexi Pitu.
Interrogé par « Sud Ouest » sur ce choix de titulaire, Albert Riera a donné cette explication : « Je veux de la compétition. En tant qu’attaquant pur, nous n’avons que Vipotnik. Nous sommes la seule équipe en Europe dans ce cas ! Vipi me connaît bien, on se fait confiance. Je lui dis ‘j’ai besoin de quelqu’un derrière toi qui te met la pression, qui t’émeut un peu’. Car quand on n’a personne pour prendre sa place, on se détend automatiquement un peu. Je veux que tous les joueurs se sentent sous pression. C’est une façon de procéder. En plus, nous savions que nous aurions des espaces, et « Livo » attaque bien les espaces, il court bien autour de la ligne défensive. »
Riera a apprécié Caen
Albert Riera a souvent regretté que les adversaires des Girondins se contentent de défendre et d’attendre les erreurs de ses hommes. Ce samedi, il a plutôt salué les intentions caennaises. « J’avais l’impression de voir une équipe qui voulait gagner, ce que j’aime. quand je dis qu’une équipe attend et espère que l’adversaire fasse une erreur… Je ne vois pas le football comme ça. Caen est venu nous chercher, il voulait gagner le match. C’est ce que les gens paient pour leurs billets. »