Girondins de Bordeaux. Le tribunal de commerce autorise la poursuite de l’activité jusqu’à fin janvier 2025
Comme l’exige la procédure judiciaire de redressement, la direction du club a été de nouveau convoquée le 25 janvier pour ouvrir une deuxième période d’observation de six mois et, surtout, entamer la mise en œuvre d’un plan de continuation, c’est-à-dire de réduction des dettes ( réévalué à 111 millions d’euros et non plus 118, selon nos informations) avec une poursuite de l’activité.
Merci Jules Koundé
L’enjeu du jour était le financement du plan social (82 salariés licenciés dans les prochains jours), couvert seulement en partie par le dispositif de garantie des salaires (AGS), et les salaires du mois d’octobre, initialement non prévus dans le plan. budget de trésorerie. Environ 4 millions d’euros supplémentaires sont nécessaires.
Le club a déjà reçu 1,125 million d’euros de Séville au titre de participation aux bénéfices sur la vente de l’ex-Bordelais Jules Koundé à Barcelone en 2022. Cette somme aurait dû être réservée aux créanciers Fortress et King Street, en vertu de l’accord conclu la même année, mais il est interdit à une entreprise en période d’observation de payer ses dettes. Les Girondins peuvent donc compter sur cela.
L’affacturage (cession d’une dette à une banque en échange d’une avance de fonds, avec paiement d’une commission) du transfert de Zuriko Davitashvili à Saint-Étienne est presque terminé. Cela rapportera près de 900 000 euros au club. Les revenus de la billetterie sont supérieurs aux prévisions.
Lopez n’a pas encore payé
Pour boucler la saison, il reste environ 1,6 million d’euros à prévoir et cela revient au président-propriétaire Gérard Lopez, qui n’était pas présent « pour raisons professionnelles » mais qui a adressé un courrier au tribunal ce mardi. L’argent n’a pas encore été transféré sur les comptes du club. Cela devrait être le cas prochainement selon son avocat.
Ce paramètre aurait pu pousser le tribunal de commerce à programmer une nouvelle réunion dans les semaines à venir pour s’assurer que le transfert avait bien été réalisé pour couvrir les dépenses prévues. Mais l’organisme, sur la base des documents présentés, a estimé que la trésorerie existante (3 millions d’euros) et les revenus évoqués précédemment étaient suffisants pour couvrir les dépenses jusqu’à fin janvier, échéance qui lui tenait à cœur.
Toutefois, une cotisation sera nécessaire pour l’après janvier. D’ici là, s’il s’avère qu’un rendement manque finalement, ou que les besoins sont plus importants que prévu, Gérard Lopez sera contraint d’apporter une contribution immédiate. Dans le cas contraire, le représentant légal (qui représente les créanciers) sera contraint de déposer une requête en liquidation. Les Girondins n’en sont pas encore là. Pour l’instant, ils peuvent respirer.