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Girondins de Bordeaux. La vente à Fenway n’aura pas lieu, le club se dirige vers le redressement judiciaire

Girondins de Bordeaux. La vente à Fenway n’aura pas lieu, le club se dirige vers le redressement judiciaire

Ce deuxième retournement de situation du FSG était la dernière lueur d’espoir pour le club, rétrogradé en National par la DNCG en raison d’un déficit de financement de 42 millions d’euros, que son propriétaire Gérard Lopez ne peut assumer cet été. Pour éviter un redressement judiciaire, la voie était toute tracée : accord obligatoire d’ici l’audience d’appel ce mardi matin, finalisation de la vente avant une audience devant le CNOSF, feu vert du Comité exécutif de la Fédération française et validation du budget 2024-2025 par la DNCG.

Le vote est prévu pour septembre

Mais cette fois encore, les négociations ont échoué. Selon une source proche du dossier, le point central concerne le coût du stade. L’argument avait déjà été avancé la semaine dernière. Pourtant, la Métropole de Bordeaux a fait le nécessaire lundi, dans la limite de ce que permet la loi : sa présidente Christine Bost s’est engagée à soumettre au vote, en septembre prochain, un abandon de créance (la dette au titre des loyers impayés s’élève actuellement à 20 millions d’euros) et une réduction dudit loyer (4,7 millions d’euros par an actuellement).

Selon l’entourage du club, les avocats de FSG qui ont participé à une réunion avec la Métropole ont estimé qu’il s’agissait d’une promesse et non d’une garantie juridique suffisante. Ils ont donc conseillé à leur client de ne pas aller plus loin. La direction de Fenway les a suivis. L’issue du vote des élus métropolitains en septembre ne faisait pourtant aucun doute. Mais les us et coutumes américains ont pris le dessus.

Au-delà des montagnes russes émotionnelles infligées aux supporters, et surtout à la centaine de salariés qui ne savent plus où donner de la tête, c’est la consternation qui dominait chez ceux qui surveillaient le sort du club. Pourquoi saboter une vente à moins de 5 millions par an (en attendant que la baisse de loyer soit finalisée) alors qu’un chèque de plusieurs dizaines de millions doit être signé cet été, puis l’année suivante au minimum ?

Devant la DNCG les mains vides

Selon une source proche de Gérard Lopez, tout était de toute façon réglé entre l’homme d’affaires et le groupe américain. Le protocole d’accord, signé il y a dix jours, prévoyait un rachat de la grande majorité de ses actions pour dix millions d’euros, ainsi qu’un bonus en cas de reprise et un rôle de coprésident. « Tout ce qui se passe aujourd’hui n’a rien à voir avec les conditions de vente de ses actions », assure l’un de ses proches. Reste à incriminer les obligations légales et les vacances des élus, qui ne se réunissent pas en assemblée pour voter à cette période de l’année…

Sauf énième retournement de situation, les Girondins se rendront donc bredouilles à leur audience d’appel devant la DNCG ce mardi matin, avec l’assurance de voir leur rétrogradation en National confirmée. Les heures qui suivront seront sombres puisque la direction devra se rendre au tribunal de commerce de Bordeaux pour déclarer la cessation des paiements (la trésorerie est à sec, les prochains salaires ne peuvent être assumés en l’état actuel) et demander l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire.

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