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Girondins de Bordeaux. Gérard Lopez sort du silence et reconnaît « une situation critique »

Girondins de Bordeaux. Gérard Lopez sort du silence et reconnaît « une situation critique »

D’une part parce que la situation est grave, d’autre part parce qu’il faut rétablir certaines vérités. Tout le monde a le droit d’avoir des explications sur les 19 derniers mois de négociations qui ont été menées. Il est temps de parler alors que jusqu’à présent, j’ai travaillé. Maintenant, on commence à y voir beaucoup plus clair donc je vais devoir et vouloir parler avec les joueurs, l’entraîneur et Admar Lopes (directeur sportif). On a essayé de les garder dans une bulle car dans ce genre de situation, les variables changent tous les jours, leur parler c’est quelque chose qui les rend fous.

La fin des discussions avec le groupe américain Fenway (FSG) : une douche froide ?

Ne pas monter en L1 la saison dernière, c’était une vraie douche froide, un vrai coup dur. On était à deux doigts de tout changer en montant, mais il y a eu le match d’Annecy, le match lunaire contre Rodez. Bordeaux n’est pas du tout taillé pour la L2. Quand on l’a repris (en 2021), le club avait 100 millions d’euros de dette, soit une perte de 80 millions par an. On a investi 60 millions d’euros au total, ce qui est énorme, pour se donner une chance de monter, mais il y a eu un sentiment étrange dès la première journée avec ce match perdu à Pau (3-0), comme si c’était la continuité de la fin de saison précédente. C’est là qu’on a décidé, si on n’arrive pas à monter en L1, de faire venir des partenaires.

Deux d’entre eux sont allés loin dans les discussions ?

Le premier a été un fonds d’investissement qui, en janvier, voulait avoir la certitude sportive que nous jouerions la montée. Nous n’avons pas pu donner cette garantie. Le deuxième a été une banque qui voulait la garantie, en mars, que nous ne serions pas relégués en National, ce que nous n’avons pu garantir que très tard dans la saison. Puis en avril, nous avons été recontactés par Fenway et là, deux éléments essentiels sont apparus. D’abord les coûts de fonctionnement du club et surtout du stade, entre le loyer annuel et les impayés (estimés à 42,5 millions d’euros). Ensuite le deuxième aspect, le plus catastrophique pour nous : la non-décision sur les droits TV. Donc FSG s’est retiré.

Quelle est la situation financière aujourd’hui ?

Cela nécessite 42 millions d’euros d’investissement, hors ventes de joueurs. C’est pour cela que nous avons essayé de nous associer avec quelqu’un, de partager le risque. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation critique car sur le long terme, même en ayant réduit la dette initiale de 75 %, avec la crise des droits TV, il y a une tempête parfaite, avec des nuages ​​gris qui deviennent noirs, tout simplement parce qu’en termes macroéconomiques, le football français vient de prendre un coup et nous sommes en première ligne car en termes de timing, nous étions en négociation avec des gens pour qui c’était important.

Quels sont les scénarios, cinq jours avant le recours devant la DNCG ?

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