Et ce ne sont pas les explications de la direction des ressources humaines qui vont les consoler. « On nous annonce qu’il y a un bug informatique », raconte un agent. « Surtout, on nous a dit de faire nos propres arrangements, que cela ne serait régularisé que dans un mois, avec le salaire d’octobre », s’insurge un autre. « Ce n’est pas facile, surtout pour les célibataires quand il n’y a qu’un seul salaire à la maison. »
C’est le cas de cet autre soignant. Il lui manque « 500 euros, les heures supplémentaires, les jours fériés, les primes ». Elle avait fait beaucoup d’heures supplémentaires. « J’avais prévu de respirer un peu ce mois-ci. » C’est un échec. « Quand j’ai payé mes factures, 1 500 euros ont disparu. Je n’en aurai pas assez pour faire mes courses ce mois-ci. Elle se demande comment elle va pouvoir manger. «Mais je ne suis pas le seul. Ceux qui travaillent de nuit ne seront pas non plus payés.»
Et ce qui est ennuyeux, c’est le manque de réponse. « Ils me disent d’attendre, mais pour moi, cela ne peut pas attendre le mois prochain. C’est époustouflant. Le soignant est amer. « Quand on a besoin de nous, nous sommes là. Et à l’heure » !
« Une note a été publiée » confirme Christophe Sallot, délégué du personnel CGT. Elle précise que tout sera régularisé sur la prochaine fiche de paie. Et le syndicaliste est inquiet. « C’est la règle dans la fonction publique. » Cela ne sera pas de nature à rassurer les salariés.
Toutefois, selon nos informations, les RH pourraient enfreindre la règle administrative et régulariser la situation d’ici une semaine. Dans les couloirs de Girac, le sujet est sensible.
En décembre 2023, juste avant les vacances de Noël, les salaires n’avaient pas été versés. Les salariés sont montés au créneau pour enfin être payés avant les fêtes. In extremis.
Contactée hier, la direction de l’hôpital n’a pas répondu à nos demandes.