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Giorgia Meloni appelle les banques à respecter un budget très serré

Giorgia Meloni appelle les banques à respecter un budget très serré
Giorgia Meloni appelle les banques à respecter un budget très serré
La Première ministre italienne Giorgia Meloni s’adresse à la presse au siège de l’Union européenne à Bruxelles, le 28 juin 2024 (Ludovic MARIN / AFP/Archives)

Le gouvernement italien de Giorgia Meloni a appelé mardi le secteur financier à finaliser un projet de budget 2025 extrêmement serré, cherchant un équilibre délicat entre les promesses électorales et la nécessité de réduire les déficits.

Le Conseil des ministres a adopté une feuille de route décrivant les grandes lignes du budget que Rome doit envoyer à Bruxelles, contenant des mesures d’un montant d’environ 30 milliards d’euros, dont une partie financée par les banques et les assurances.

« 3,5 milliards d’euros provenant des banques et des assurances seront alloués aux soins de santé et aux personnes les plus vulnérables afin d’assurer de meilleurs services, au plus près des besoins de chacun », a annoncé sur X le chef du gouvernement.

Le ministère de l’Économie a de son côté indiqué que le projet de budget prévoit environ 30 milliards d’euros de mesures de soutien aux salariés et retraités, sans préciser la nature de la contribution du secteur financier.

Après de vives tensions au sein de la coalition de droite et d’extrême droite sur la fiscalité des banques, la Ligue de Matteo Salvini (extrême droite) et Forza Italia (conservateur) d’Antonio Tajani ont déclaré leur victoire.

Saluant l’intervention du gouvernement, le vice-Premier ministre Matteo Salvini a déclaré que « compte tenu des 40 milliards de bénéfices » des banques « pour la seule année 2023 », il espérait « des contributions importantes pour soutenir le pays et, surtout, le système national de santé ». « .

« Il n’y aura pas de nouveaux impôts. La contribution des banques est le résultat d’un accord, comme nous l’avons toujours voulu, et non d’une imposition d’en haut », a soutenu l’autre chef adjoint du gouvernement, Antonio Tajani.

Le vice-président du Conseil italien Antonio Tajani, lors du forum économique de Cernobbio sur le lac de Côme, en Lombardie, le 6 septembre 2024 (Piero CRUCIATTI / AFP/Archives)

Farouchement opposé à une taxe sur les surprofits des banques, M. Tajani avait auparavant estimé qu’une telle mesure aurait été digne de « l’Union soviétique ».

La coalition au pouvoir voulait éviter à tout prix une répétition de la taxe de 40 % sur les « superprofits » des banques annoncée par le gouvernement Meloni en août 2023, qui avait déclenché la panique à la Bourse de Milan.

Face à la débâcle boursière, le Premier ministre a fait marche arrière et a considérablement édulcoré son projet qui n’a finalement rien rapporté au Trésor italien.

« Pas de nouveau sacrifice » –

Pour contourner l’écueil d’une taxe sur le secteur financier mal vue par les marchés, le gouvernement envisage d’étaler dans le temps les crédits d’impôt auxquels ont droit les banques, afin de libérer des liquidités pour le Trésor public.

Le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti a mis les bâtons dans les roues en annonçant début octobre que le budget « exigera des sacrifices de la part de tous », aussi bien « des citoyens que des petites, moyennes et grandes entreprises ».

Ces déclarations ont déclenché une mini-tempête à la Bourse de Milan et ont amené Giorgia Meloni à rectifier immédiatement le tir, en promettant qu’« aucun nouveau sacrifice » ne serait demandé aux Italiens.

La présidente du Conseil italien Giorgia Meloni à son arrivée au sommet des dirigeants de neuf pays du sud de l’Union européenne (Med9) à Paphos, Chypre, le 11 octobre 2024 (Iakovos HATZISTAVROU / AFP/Archives)

Mise à l’index par l’Union européenne pour ses déficits « excessifs », tout comme la France, l’Italie subit de fortes pressions pour redresser ses comptes et réduire son énorme dette publique qui avoisine les 3 000 milliards d’euros.

Le gouvernement Meloni s’est engagé à réduire le déficit public dès 2026 à 2,8 % du produit intérieur brut (PIB), bien en dessous du plafond de 3 % fixé par le Pacte européen de stabilité, un pari qui est cependant loin d’être gagné.

– Réductions d’impôts

Pour freiner les dépenses, Rome exhorte les ministères à se serrer la ceinture et entend assainir certaines réductions d’impôts.

Le budget consacre environ 15 milliards d’euros aux baisses d’impôts et de cotisations sociales pour les plus modestes, promesses électorales chères à Mme Meloni.

Le chef du parti postfasciste Fratelli d’Italia a ainsi reconduit une réduction de charges sociales pour les salaires annuels pouvant aller jusqu’à 35 000 euros, déjà en vigueur à titre temporaire.

Autre mesure phare, le gouvernement a pérennisé la fusion des deux premières tranches d’imposition pour offrir un revenu annuel allant jusqu’à 28 000 euros avec un taux réduit de 23 % au lieu de 25 %.

Pour relancer la natalité, Giorgia Meloni, qui se vante d’être une « mère chrétienne », a également promis une prime de 1.000 euros aux parents d’un nouveau-né qui disposent d’un revenu annuel allant jusqu’à 40.000 euros.

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