Capture d’écran
Le chanteur est né extrêmement prématuré et ce sont les mois passés en couveuse qui lui ont fait perdre la vue. Il n’a cependant jamais nourri de ressentiment, estimant que les soins reçus à l’époque lui ont sauvé la vie, comme il le raconte dans « 50 minutes inside ».
« Nous allons nous aimer», ce refrain populaire est le mantra de Gilbert Montagné. Cet éternel optimiste qui a toujours honoré la joie de vivre est l’invité d’Isabelle Ithurburu dans « 50 minutes inside ». L’occasion pour le chanteur de parler de son handicap, loin des préjugés des voyants.
« Il faut croire au possible. Pour moi, être aveugle n’a jamais été un problème. J’aime ma façon de voir, elle est différente de la vôtre”assure Gilbert Montagné. Né grand prématuré en décembre 1951, à seulement 5 mois et demi, le médecin de famille ne croyait pas en sa survie. « Ça s’éteindra comme une petite bougie »aurait-il déclaré à ses parents. Il est envoyé à Port Royal, mais l’oxygène poussé trop fort dans l’incubateur par les médecins lui brûle le nerf optique. « S’ils m’avaient donné un peu moins, je ne serais peut-être pas là »relativise le chanteur qui estime que « tout cela était prévu ».
Vous n’avez pas besoin de vos yeux pour être aimé.
Gilbert Montagné sur TF1
« Tout ce que je vis est extraordinaire. Il n’y a rien de dramatique. J’aimerais voir les yeux de ma femme et de mes petits-enfants », concède-t-il cependant. « Vous êtes tellement accros aux yeux, vous les voyants. C’est vraiment abstrait pour moi. Cela me fait du bien de voir ce que je ressens, mais cela ne m’empêche pas de dormir. »poursuit Gilbert Montagné. « Vous n’avez pas besoin de vos yeux pour être aimé. Nous avons besoin d’un esprit clair et sain et d’un cœur qui bat.conclut-il.
Un chanteur engagé
« Si je n’avais pas été aveugle, j’aurais été comme tout le monde. Je ne serais pas au courant de tout ce que nous pouvons faire pour améliorer la vie des personnes handicapées. »confie alors Gilbert Montagné qui juge que la France est en retard sur le sujet : « Réveillez-vous, nous sommes en 2024 dans un pays développé ».
Il prend l’exemple des stations de métro qui pour la plupart ne sont toujours pas vocalisées. «J’aurais aimé que nous soyons tous inclus dans le programme. C’est comme si on n’avait pas pensé à nous et c’est pour cela que les choses sont si lentes. Nous voulons être dans le monde avec vous ».
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