Gérard Larcher assure qu’Élisabeth Borne s’était engagée à le transformer en aide médicale d’urgence
Alexandre Chauveau / Crédit photo : Christoph Reichwein / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP
Citant une lettre que lui aurait adressée Élisabeth Borne, Gérard Larcher, le président du Sénat, affirme que l’ancien Premier ministre s’était bel et bien engagé à transformer l’aide médicale d’État en aide médicale d’urgence. Ce que l’intéressée s’est empressée de démentir.
Bruno Retailleau n’entend pas baisser les bras. Lorsqu’il était sénateur, l’actuel ministre de l’Intérieur militait pour une réforme de l’AME, l’aide médicale d’Etat, contre l’avis de la gauche et d’une partie de la Macronie, attachés à ce système de soins pour les sans-papiers.
Ce mercredi matin, le chef du Sénat, Gérard Larcher, a affirmé que l’ancienne Première ministre, Élisabeth Borne, s’était bel et bien engagée à transformer l’aide médicale d’État en aide médicale d’urgence. Il s’appuie, pour cela, sur un courrier que l’ancienne locataire de Matignon lui avait adressé en décembre dernier au moment du vote de la loi sur l’immigration.
Elisabeth Borne est folle
Considérant que la transformation de l’AME allait être censurée par le Conseil constitutionnel, car supposée sans rapport avec la loi sur l’immigration, Élisabeth Borne s’était alors engagée à revenir à ce dispositif dans les mois suivants. C’est en tout cas ce qu’a compris Gérard Larcher, invité ce mercredi matin sur France Inter. « Mme Borne m’a écrit pour me dire qu’elle réfléchissait à réformer l’Aide médicale d’État en Aide médicale d’urgence. C’est donc un dossier déjà engagé par les deux gouvernements précédents. »
Ces propos ont provoqué une réaction de la principale concernée, qui a nié s’être engagée dans une telle transformation, photo de sa lettre à l’appui. Dans cette lettre, si l’ancienne Première ministre cite un rapport affirmant que le système est « utile, globalement sous contrôle » et qu’il n’est pas « un facteur d’incitation à l’immigration illégale », elle dit néanmoins vouloir engager une réforme de l’AME.
europe1 Fr