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Gérald Darmanin quittera le ministère de l’Intérieur en cas de défaite aux législatives, à quinze jours du début des Jeux

Candidat dans la 10e circonscription du Nord, le ministre a annoncé vendredi qu’il démissionnerait s’il était « battu » ou « si le RN ou LFI venaient à gagner », à quelques semaines des Jeux olympiques.

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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à l'Elysée, à Paris, le 8 juin 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Gérald Darmanin j’ai aimé dire ça« Une fois par siècle, il y a un gars qui n’a pas de chance, qui est ministre de l’Intérieur et qui doit organiser les JO à Paris ». Ce « gentil » ne sera peut-être finalement pas lui, du moins pas jusqu’au bout, élections législatives anticipées obligent. Alors que la possibilité d’un changement de majorité et de ministre de l’Intérieur à quelques semaines des Jeux olympiques (26 juillet – 11 août) suscite des interrogations depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée, a confirmé Gérald Darmanin, vendredi 21 juin à l’AFP, qu’il quitterait son poste dans deux scénarios.

Candidat au camp présidentiel (Ensemble) dans la 10e circonscription du Nord, qu’il a remporté avec 57,52 % des voix en 2022, l’ancien maire de Tourcoing a annoncé qu’il ne serait pas candidat. « en aucun cas ministre de l’Intérieur, même pour quelques semaines encore » « si jamais le RN ou LFI (membre du Nouveau Front Populaire) est venu pour gagner ».

Alors qu’il déclarait il y a un an, sur BFMTV, que « La France est incapable d’organiser le moindre événement »Jordan Bardella, pressenti pour être nommé Premier ministre en cas de victoire du RN, l’a déclaré mi-juin « accorder une confiance totale dans les services de l’État à l’organisation » de l’événement et qu’il « ne modifiez pas(a) pas l’appareil » en place. « Même M. Bardella s’est félicité du fait que les Jeux olympiques étaient bien préparés et qu’il y avait un bon ministre de l’Intérieur »a ironisé Gérald Darmanin, avant d’insister : « Si nous perdons les élections au niveau national, nous n’avons plus de légitimité » Et « Je n’irai pas travailler avec M. Bardella ou M. Mélenchon ».

Deuxième scénario qui marquerait son départ : sa propre défaite lors du scrutin, dans lequel Gérald Darmanin sera notamment opposé au RN Bastien Verbrugghe, l’insoumis (pour le Nouveau Front populaire) Leslie Mortreux – contre lequel il s’est imposé au second tour en 2022 – et Jérôme Garcia, un candidat des Républicains investi à Tourcoing, mais non soutenu par la fédération locale. « Si jamais j’étais battu comme député, évidemment, je ne continuerais pas à être ministre, c’est normal. Quand on est en politique, il faut être élu.»estime Gérald Darmanin.

Seul un troisième scénario permettrait son maintien, même temporaire, à l’Intérieur, au moins pendant la durée des JO : la victoire du camp présidentiel, donnée à 19,5% des intentions de vote, derrière le RN et ses alliés (35,5%). ), et le NFP (29,5%), selon une enquête Ipsos pour Radio France et Le Parisien publié samedi. « Si jamais le président de la République avait la majorité, c’est lui qui choisirait son gouvernement. J’imagine qu’il y aura un changement de gouvernement et évidemment, dans ce cas, je serai à la disposition du Président de la Républiquea déclaré Gérald Darmanin. S’il estime que je suis utile à ce poste ou à un autre, j’étudierai la proposition du Président de la République et je servirai mon pays comme je l’ai toujours fait. »

Sur les conséquences possibles d’un changement de ministre de l’Intérieur à deux semaines de la cérémonie d’ouverture des Jeux, Gérald Darmanin, en poste depuis près de quatre ans, a seulement relevé que « Les Jeux olympiques étaient bien préparés. Tout le monde le sait et tout le monde s’en réjouit. ». Si ce scénario de crise avait été anticipé par le Comité International Olympique (CIO), confronté lors des Jeux de Rio en 2016 au processus qui a conduit au licenciement dula présidente brésilienne, Dilma Rousseff ? « Ce n’est pasdans un scénario de crise, c’est un choix démocratique »balaie une source au sein du camp présidentiel.

« Tout est lancé, nous n’en sommes plus vraiment au stade de choix purement politiques, sauf en cas d’imprévu grave », relève une source judiciaire au sein d’un parquet francilien, qui a participé à de nombreux exercices de crise. Elle souligne que le travail de préparation a été principalement « a été fait par le personnel administratif, notamment sous la houlette du délégué interministériel » aux Jeux, Michel Cadot. « Le problème réside davantage dans l’image renvoyée » à l’international, ajoute cette même source.

Du côté des syndicats de policiers, on scrutera les résultats des élections dans la 10e circonscription du Nord. « Pour les JO, tout est lancé, des renforts sont prévus mais ce n’est pas le meilleur moment pour repartir.observé sur franceinfo Alain Morel, Secrétaire général adjoint du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI). « Dans les cas extrêmes, la réponse ministérielle est toujours très attendue, mais la réponse policière ne sera pas gênée par un changement de ministre. Cependant, nous sommes tous très attentifs à ce qui se passera après le 7 juillet. », poursuit Alain Morel. Et le syndicaliste d’ajouter : « La seule chose que nous attendons du chef d’orchestre, c’est qu’il joue bien son rôle, les musiciens sont prêts. »

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