Dans un entretien au Figaro publié lundi 12 août, le ministre démissionnaire fait le point sur les JO en termes de sécurité et revient sur sa position actuelle à Beauvau.
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur démissionnaire, était interrogé par nos confrères du Figaro à l’issue d’une quinzaine de JO à haut risque. Alors que la construction d’un gouvernement est de nouveau sur la table après deux semaines de trêve olympique, le dossier du ténor macroniste est incertain.
L’actuel locataire de Beauvau, interrogé sur la question de savoir s’il doit ou non rester à son poste avant les Jeux paralympiques, estime que « c’est au président de la République de le dire », affirmant toutefois qu’il est « à sa disposition » après sept ans de travail d’abord à Bercy puis à Beauvau.
« J’ai quitté Bercy après le succès du prélèvement à la source. A l’Intérieur, un cycle se termine indéniablement après le succès des JO. Il faut avoir plus d’ambition pour son pays que pour soi-même », a déclaré l’ancien maire de Tourcoing.
« Sept ans au gouvernement, c’est long, c’est épuisant »
« Sept ans au gouvernement, c’est beaucoup, c’est épuisant. Ça affecte la vie personnelle. C’est aussi un cycle personnel. Plus de quatre ans à Beauvau, ça n’était pas arrivé depuis 50 ans », a expliqué Gérald Darmanin à BFMTV.
« Le président doit choisir, mais il faut aussi que les partis de gouvernement acceptent de gouverner. On a parfois l’impression que les politiques ne veulent plus gouverner par peur des difficultés », a-t-il également déclaré au Figaro.
L’intéressé avait exprimé à plusieurs reprises son désir de changement après les JO, notamment depuis son élection sur les bancs de l’Assemblée nationale. « Je ne serai pas ministre un jour de plus » après les législatives, avait-il par exemple assuré sur France Inter le 21 juin.
Xavier Bertrand Premier ministre ? « Pas anormal »
Le ministre démissionnaire a également commenté une hypothèse qui circule depuis plusieurs jours pour occuper le poste de Premier ministre, après le départ annoncé de Gabriel Attal. Le nom de Xavier Bertrand est évoqué pour occuper le poste de Premier ministre. Pour Gérald Darmanin, ancien LR, il a de « grandes qualités ».
« Je ne me permets pas de nommer à la place du président », a-t-il néanmoins souligné.
Aux yeux du ministre démissionnaire, « il n’est pas anormal que quelqu’un qui n’est pas de notre famille politique dirige le gouvernement », après la déception du camp macroniste lors des élections législatives anticipées convoquées après la dissolution de l’Assemblée nationale.
« Nous n’avons pas gagné les législatives. Ce serait absurde de garder le pouvoir », a-t-il résumé sur BFMTV. « Je serai ministre jusqu’au moment où le président de la République décidera de changer de Gouvernement », a déclaré Gérald Darmanin.