Gérald Darmanin, le bienheureux de la dissolution – Libération
Narratif
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Depuis six mois, le ministre de l’Intérieur préparait ce big bang politique, alertant en coulisses de son imminence. Alors qu’il s’apprête à regagner le Palais-Bourbon, il prend ses distances avec Macron, s’émancipe d’Edouard Philippe et ne s’interdit rien.
Au moins, dans ce marécage qu’est la macronie depuis l’annonce tonitruante de la dissolution, une chose est sûre : Gérald Darmanin ne sera plus ministre de l’Intérieur après les législatives. Avant de le proclamer dans la presse, le locataire de la place Beauvau l’avait promis dès les premiers jours de ce blitzkrieg à ses deux garçons de 3 et 1 an et demi. Depuis, avec eux, il compte « il reste encore quelques nuits avant de rentrer à Tourcoing. »
Derrière la légèreté de cette anecdote se cache une réalité politique bien plus dure. La certitude qui l’anime que son camp perdra le 7 juillet – « Et si la majorité présidentielle l’emportait ? » nous demandons. « Je t’offre un verre. » il échappe – au désir de préserver son avenir politique, au besoin de retrouver sa liberté pour cela. « Je suis ministre depuis sept ans. Je ne souhaite plus continuer comme je l’ai déjà dit puisque j’avais prévu de partir après les Jeux. Désormais, il faut réfléchir, construire, écouter, comprendre où on n’a pas été bon, pour construire un projet. développe le ministre de l’In