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Gérald Darmanin juge « inacceptable » le projet de budget esquissé par Michel Barnier

Le ministre de l’Intérieur sortant, Gérald Darmanin, jugé jeudi 3 octobre « inacceptable » le projet de budget présenté par le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, critiquant les hausses d’impôts qui, selon lui, ne sont pas accompagnées de propositions de réformes structurelles.

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« Pour l’instant, le budget tel qu’annoncé me semble inacceptable »a déclaré sur Franceinfo celui qui fut également ministre des comptes publics entre 2017 et 2020. « Je ne voterai pas pour une augmentation d’impôts »a-t-il ajouté, même si cela ne concerne que les très riches et les grandes entreprises.

Le député (Renaissance) du Nord critiqué « réductions de charge » pour les entreprises qui seraient revues par le gouvernement Barnier. « C’est très important pour nous car cela devient contraire à ce que nous faisons depuis très longtemps »il a développé, estimant que cela revenait à « une augmentation du coût du travail ». « Ça veut dire que le chômage va encore augmenter, je suis contre ça »il a décidé.

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« L’argent des plus riches est dans l’économie »

La hausse annoncée de l’impôt sur les sociétés, qui avait été réduit de 33 % à 25 % sous Emmanuel Macron, lui apparaît comme un retour à « l’ère socialiste de François Hollande » et, a-t-il ajouté, « ça ne peut pas être temporaire » dans le « trajectoire budgétaire évoquée par le Premier ministre » réduire le déficit public à 5% du PIB en 2027, puis 3% en 2029.

Quant à la contribution « exceptionnel » pour les ménages les plus aisés, Gérald Darmanin y voyait un moyen de « redonner une forme de(impôt sur la fortune) ». « On peut toujours en discuter, mais même là je ne suis pas vraiment d’accord puisque l’argent des plus riches est dans l’économie, il ne doit pas aller dans les caisses publiques »» argumenta-t-il.

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« Nous n’avons pas seulement besoin de recettes et de dépenses, nous devons aussi expliquer ce que nous allons faire du pays »jugea-t-il en continuant : «Ce qui manquait dans le discours de politique générale du Premier ministre, c’était les réformes qu’il allait entreprendre. » Il a notamment critiqué l’abandon de la réforme de l’assurance chômage initiée sous le précédent gouvernement de Gabriel Attal.

« Je voterai très probablement contre une augmentation de l’impôt sur les sociétés »a ajouté l’ancien ministre de l’Industrie, Roland Lescure, au micro de Sud Radio. « Nous avons besoin de compétitivité, derrière elle se trouvent des millions d’emplois »» argumenta-t-il. Le député (Renaissance) de la première circonscription des Français établis hors de France s’est toutefois dit n’être pas hostile à l’augmentation des impôts des plus riches.  » Aujourd’hui (…) un certain nombre de contribuables paient très peu d’impôts, a-t-il admis, se référant à ceux qui sont repris « 2%, 3% de leurs revenus, qui sont aussi très élevés ». « Qu’on puisse augmenter les impôts pour que tout le monde paie un impôt minimum, ça ne me choque pas et je suis prêt à voter pour »il a ajouté.

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Le Monde avec l’AFP

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Cammile Bussière

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