Gérald Darmanin interrompu à l’Assemblée par le message FR-Alert envoyé sur les téléphones des députés

Le ministre de l’Intérieur a été interrompu en plein examen d’un projet de loi sur la Nouvelle-Calédonie par le message envoyé par Beauvau aux téléphones situés près de la Seine, en prévision de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques depuis Paris.

« Il y a une alerte en ce moment et personne ne peut vous entendre. » La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance ce lundi 13 mai en plein examen d’une révision constitutionnelle visant à élargir le corps électoral propre à l’élection provinciale de Nouvelle-Calédonie.

En cause : le signal d’alerte reçu sur les téléphones des députés présents dans l’hémicycle provoquant un certain désordre, empêchant Gérald Darmanin de répondre au député socialiste Arthur Delaporte.

« C’est brouillé »

A 20 heures, le Dispositif FR-Alert a été déployée par le ministère de l’Intérieur « dans les périmètres de sécurité et leurs alentours pour informer largement de l’ouverture de la plateforme permettant d’obtenir un QR code afin d’entrer » aux alentours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques du 16 au 26 juillet.

L’Assemblée nationale étant située sur les quais de Seine, les téléphones portables des députés ont reçu une notification intitulée « alerte extrême », accompagnée d’une sirène et d’un message vocal signalant une « alerte extrêmement grave ».

Au premier bruit strident, Gérald Darmanin, dont le ministère était à l’origine de l’alerte, s’est arrêté. Malgré la persistance du bruit et le sourire amusé de certains députés, le ministre a tenté de continuer, en vain. « Vous pouvez entendre qu’il y a une alerte en ce moment et personne ne peut réellement vous entendre. C’est brouillé», lui a expliqué Yaël Braun-Pivet.

Gérald Darmanin a alors répondu : « Personne ne m’entend car personne ne me laisse parler. » Ne retrouvant pas son calme, le Président de l’Assemblée a alors décidé de suspendre la séance pendant 1h30.