Après les Jeux olympiques, le ministre démissionnaire de l’Intérieur vient de dévoiler le dispositif de sécurité des Jeux paralympiques. Un nouveau défi risqué pour la figure de l’aile droite du camp présidentiel, qui prépare son retour politique.
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Concentré, Gérald Darmanin assure les affaires courantes de son ministère avec le même objectif : un nouveau bilan sécuritaire sans faille, cette fois pour les Jeux paralympiques. « S’il réussit, cela lui donnera une stature énorme. »assure à franceinfo le conseiller d’un ministre de premier plan, poursuivant : « Politiquement, il aurait pu faire encore plus après la première salve des Jeux »Le ministre démissionnaire de l’Intérieur veille à ne pas crier victoire avant la fin.
Sa position est de plus en plus floue. Le Nordiste avait annoncé qu’il quitterait son ministère après les Jeux, mais après le premier épisode, cette grande fête, cette liesse, le ministre de l’Intérieur reste ambigu. « Il ne demande pas à rester au gouvernement, mais si la future coalition n’est pas contraire à ses valeurs, et si le Président le lui demande, pourquoi pas ?son entourage l’explique à franceinfo. Entre volonté et devoir, il fera son devoir ». Autrement dit, d’entendre ce parent, Gérald Darmanin ne le demande pas et ne sera donc pas affaibli s’il n’est pas nommé par Emmanuel Macron.
Gérald Darmanin a renoncé au rôle phare de chef de file du groupe à l’Assemblée nationale. Il a précisé qu’il ne briguerait pas non plus la présidence du parti à l’automne. Mais il compte soigner son retour et réunira à nouveau ses troupes dans sa ville natale de Tourcoing le 15 septembre, après qu’Elisabeth Borne l’avait remis à sa place sur scène chez lui l’an dernier.
Un retour à l’école sur la question sociale et le pouvoir d’achat, nous dit son équipe, pour « donner sa perception du pays, son diagnostic de la société ». Le Ministre « est conscient qu’il existe un fossé très fort entre les citoyens et l’élitisme »Quitte à surjouer la politique horizontale. Dans l’espoir d’endosser un jour, peut-être, le costume de chef de l’Etat, Gérald Darmanin ne porte plus de cravate.
Au sein du camp présidentiel, certains en sont convaincus : le ministre de l’Intérieur, ne supportant pas de savoir que Gabriel Attal était à Matignon, est l’un de ceux qui ont poussé le chef de l’Etat à dissoudre l’Assemblée nationale. « Je suis sûr qu’il a construit ce plan avec le président. C’est sûr qu’ils se parlent, ils utilisent souvent les mêmes termes, ce n’est pas anodin, il y a des discussions » a assuré à franceinfo une source au sein de l’exécutif. Cependant, la dissolution a traumatisé une grande partie des troupes, notamment à l’Assemblée. L’entourage du locataire de Beauvau dément : « Il n’a jamais été favorable à la dissolution, mais plutôt au retour aux urnes ».
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