Gérald Darmanin a été violemment empoigné mais pas blessé jeudi près de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) dans les locaux de la chaîne Guadeloupe 1ère par un jeune homme, immédiatement interpellé et placé en garde à vue.
Les événements se sont déroulés alors que le ministre de l’Intérieur venait enregistrer une interview dans les locaux de cette télévision, à Baie-Mahault, à la fin de son déplacement en Guadeloupe au cours de laquelle il a annoncé la mise en place d’un feu de couverture à partir de 20h00. pour les mineurs à Pointe-à-Pitre, ville décrite comme «coupe-gorge » par son maire.
Contrôlé par des hommes de sécurité
Un homme « environ vingt ans » Selon la source proche de l’enquête, il s’est adressé au ministre pour demander à lui parler, ont indiqué à l’AFP deux témoins ayant souhaité rester anonymes.
Le ministre lui a alors tendu la main et c’est alors que l’homme l’a saisi rapidement par le bras et les épaules avant d’être maîtrisé par les hommes de sécurité du ministre, a décrit l’un des deux témoins.
Hospitalisé en urgence psychiatrique
L’homme a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Baie-Mahault, a indiqué à l’AFP la source proche du dossier, précisant qu’une enquête avait été ouverte pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion ».
« Il voulait s’échapper et ne s’est pas laissé faire » et s’est montré « peu coopératif ».« lors de sa garde à vue. Les tests habituels n’ont pas pu être effectués et le jeune homme a été »hospitalisé en urgence psychiatrique » du CHU de Pointe-à-Pitre, vendredi soir, selon la même source.
Le ministre n’a pas été blessé. Il a ensuite enregistré son interview comme prévu.
« Nous ne pouvons pas accepter l’inacceptable »
« J’en ai discuté avec le ministre qui m’a dit que ce n’était pas trop grave et j’espère que ça se terminera bien pour le jeune homme.« , a déclaré à l’AFP Ary Chalus, le président de la région Guadeloupe.
Interrogé sur cet épisode, le député socialiste Christian Baptiste a de son côté répondu : «Je ne connais pas les conditions dans lesquelles cela s’est produit, mais on ne peut pas accepter l’inacceptable, qu’un ministre puisse être attaqué, et on peut interroger les services de sécurité.« .
Gérald Darmanin n’a pas souhaité commenter cet incident.