Gérald Darmanin appelle à renforcer la sécurité devant les lieux de culte juifs
A l’approche de la fête juive de Chavouot, du 11 au 13 juin, le ministre de l’Intérieur a demandé aux préfets d’assurer une présence « visible » des forces de l’ordre à proximité des lieux de culte.
Un renforcement de la sécurité des lieux de culte et des écoles de la communauté juive a été demandé mercredi soir par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en raison du conflit au Moyen-Orient et à l’approche de la fête juive de Chavouot.
« Le conflit au Moyen-Orient et ses répercussions régionales maintiennent à un niveau élevé le risque terroriste qui pèse sur la France. Aussi, je vous demande de renforcer immédiatement les mesures de sécurité dédiées aux lieux de culte et aux écoles de la communauté juive, particulièrement menacés.» a écrit le ministre dans un télégramme aux préfets.
Vigilance maximale
Il leur demande de prévoir une présence « visible » des forces de l’ordre aux abords de ces lieux, notamment lors des offices religieux, et leur recommande de prévoir des consignes de vigilance : limitation du nombre d’accès, contrôle visuel des personnes pénétrant dans les lieux, attention particulière aux véhicules stationnés à proximité. Les soldats de la force Sentinelle seront « dès que possible » intégrés aux appareils. Chavouot s’étend du mardi 11 juin au soir au jeudi 13 juin au soir, rappelle M. Darmanin, qui réclame « une présence statique aux heures d’arrivée et de départ des fidèles » Et un « analyse régulière des menaces ».
M. Darmanin avait déjà demandé mi-avril aux préfets de renforcer la sécurité devant les lieux de culte juifs ainsi que devant les écoles religieuses en prévision de Pessah, la Pâque juive. Consigne renouvelée vendredi 17 mai lorsque la synagogue de Rouen a été victime d’un incendie criminel qui a causé d’importants dégâts. Le pyromane, un homme de 24 ans de nationalité algérienne, sans casier judiciaire mais en situation irrégulière, a été abattu par la police.
Les actes antisémites se sont envolés en France au premier trimestre 2024, selon les chiffres du gouvernement, qui rapportent « 366 faits antisémites » enregistré entre janvier et mars, en hausse de 300% par rapport aux trois premiers mois de 2023.