Ce matin du 25 juin, le site Coco a été fermé à l’initiative des autorités françaises, 20 ans après sa création.
Il aura donc fallu 20 ans pour fermer définitivement le site Coco, au cœur de nombreux attentats et même d’un homicide. Ce mardi matin, le parquet de Paris a annoncé la fermeture de la plateforme enregistrée sur l’île anglo-normande de Guernesey.
« Les dirigeants de cette plateforme mafieuse ont été arrêtés », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur X (ex-Twitter).
Selon l’AFP, le propriétaire du site a été interpellé à l’étranger et son épouse était en garde à vue dans le Var.
« Le site coco.gg est connu depuis de nombreuses années comme facilitant la commission de divers délits, parmi lesquels des faits de pédocriminalité, de proxénétisme, de prostitution, de viol, de vente de stupéfiants, de guet-apens, voire d’homicides », explique le parquet de Paris dans un communiqué de presse.
Le tribunal judiciaire ajoute qu’entre 2021 et 2024, plus de 23 000 procédures judiciaires liées à Coco ont été ouvertes. « 70 parquets sur tout le territoire national ont transmis des procédures dont ils avaient connaissance impliquant la plateforme coco.fr, au détriment de 480 victimes » précise le communiqué, qui dénonce également une « absence notoire » de modération.
Un « ingénieur discret »
Le parquet indique que l’enquête, ouverte en décembre 2023, porte sur les délits de « mise à disposition d’une plateforme en ligne permettant une transaction illicite en groupe organisé », « d’intermédiation ou de séquestre, au moyen d’une plateforme en ligne ». en ligne » et « les infractions liées à la pédocriminalité, au proxénétisme aggravé, au blanchiment aggravé et à l’association de malfaiteurs en vue de commettre ces infractions »
Selon une enquête du Monde, le propriétaire du chantier est un « ingénieur discret » basé dans le Var. Il avait déplacé le site Coco.fr à Guernesey, sous l’adresse Coco.gg, pour échapper aux autorités françaises. Sa fermeture est donc le fruit d’une collaboration européenne.