Divertissement

George Lucas ne regrette pas d’avoir abandonné « Star Wars »

L’arrivée de George Lucas, qui recevra demain soir une Palme d’or d’honneur lors de la cérémonie de clôture, était l’un des événements les plus attendus du Festival de Cannes. Fans et journalistes n’ont pas été déçus par cette conversation animée par Didier Allouch. Le maître est bien sûr revenu sur la saga Guerres des étoiles et sur sa conception du cinéma.

« Ce qui compte pour réussir en tant que réalisateur, c’est la persévérance », dit-il. Vous devez finir votre film quoi qu’il arrive. C’est ce que nous avons fait lorsque nous avons lancé Steven Spielberg, Francis Ford Coppola et moi : nous voulions faire du cinéma, pas gagner de l’argent. « La saga Guerres des étoiles a changé la situation pour lui et pour ses collègues.

Un grand perfectionniste

« Pour moi, un film n’est jamais terminé, on l’abandonne », déclare-t-il. Un réalisateur doit pouvoir obtenir le film qu’il souhaite. C’était déjà le cas pour Michel-Ange. Lorsqu’il peignait le plafond de la Chapelle Sixtine à partir d’un échafaudage, il lui arrivait de tout changer lorsqu’il n’était pas satisfait de ce qu’il avait fait. » George Lucas n’a jamais hésité à retravailler ses films pour améliorer les effets spéciaux au fur et à mesure des évolutions techniques.

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Le réalisateur de Printemps 80 en a également profité pour revenir sur des sujets qui lui tiennent visiblement à cœur. « Quand j’ai réalisé la trilogie des années 1990-2000, on m’a reproché de faire du cinéma pour les enfants », raconte-t-il. Cela avait déjà été le cas pour Le retour du Jedi et les Ewoks. Eh bien, je l’accepte : je fais du cinéma pour les enfants. »

Inclusif quoi qu’on en dise

George Lucas semble aussi très mécontent de certains fans qui estiment qu’il n’y a pas assez de femmes dans ses films « Leia et Amidala sont de vraies héroïnes, j’ai été une des premières à considérer les femmes comme étant parties à l’action. »

Il l’a d’ailleurs visiblement mal pris lorsqu’on lui a reproché le manque de diversité de ses personnages. « Billy Dee Williams et Samuel J. Jackson sont la preuve du contraire », insiste-t-il. Dans la saga Guerres des étoiles, personne n’est laissé de côté : extraterrestres et humains sont sur un pied d’égalité. Seuls les robots sont discriminés ! »

Et maintenant ?

George Lucas a pris sa retraite et « abandonné » la saga Star Wars. « J’ai arrêté il y a dix ans et je ne m’en soucie plus. Quand on dit qu’on part, il faut vraiment partir. » Il est pleinement conscient d’avoir vécu un âge d’or et n’est pas vraiment enthousiasmé par le fonctionnement actuel des studios. « On demande trop l’avis des fans, insiste-t-il. La seule façon de décider comment les films sont réalisés est de les confier à des gens qui savent faire du cinéma. »

Contrairement à ses complices Francis Ford Coppola et Steven Spielberg, il a décidé de jeter l’éponge mais il n’est pas amer. « Je suis venu à Cannes pour la première fois en 1971 quand THX1138 a été projeté lors de ce qu’on appelait alors la Quinzaine des Réalisateurs. Walter Munch et moi avons investi tout notre argent pour payer le voyage. C’est merveilleux d’être reçu et reconnu ici aujourd’hui. » L’accueil des cinéphiles de 2024 semble lui aussi lui avoir fait chaud au cœur.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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